Outils numériques, « Big data », sécurité des données personnelles, problèmes psycho-sociaux, etc. Loin d’être socialement et écologiquement neutre, le développement des nouvelles technologies pose de nombreuses questions. Sujet de prédilection des candidat-e-s, l’éducation n’est pas épargnée par les transformations induites par le numérique. Comment comptent-ils inculquer une « culture numérique » aux plus jeunes, tout en les protégeant de certaines dérives ?
E 24 FÉVRIER dernier, Sciences Critiques a organisé une soirée-débat, à Paris, consacrée à la recherche scientifique et aux technosciences. Une centaine de personnes ont participé à cet événement, en présence du militant associatif François Veillerette, du biologiste Jacques Testart, du philosophe Olivier Rey et du journaliste Frédéric Denhez.
A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, cette rencontre a été l’occasion de débattre ensemble du rôle et de la place des sciences et des nouvelles technologies dans notre société. Cette rencontre a également permis de discuter des propositions concrètes et des actions immédiates à mettre en œuvre pour démocratiser la recherche scientifique et les technosciences.
La question semblait circonscrite à une idéologie eugéniste cantonnée au siècle dernier. Mais, crise financière et populisme obligent, des politiques et des associations continuent aujourd’hui à interdire à certaines personnes vulnérables d’avoir des enfants. Un « eugénisme social » toujours en vigueur aux États-Unis comme en Europe.
La « Zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes reste aujourd’hui menacée d’évacuation. Des personnalités du « monde des livres, des lettres et des savoirs » ont décidé de se mobiliser pour prendre sa défense. Mais les habitants du bocage cherchent à s’affranchir de toutes formes de domination. Et prendre appui sur l’aura de reconnaissance que confèrent les sciences et leur « savoir légitime » ne va pas sans poser question.
Naît-on violent ou le devient-on ? C’est toute la question soulevée par le « gène de la violence ». Son existence, largement contredite par la science, sert une idéologie sécuritaire, au mépris de l’analyse sociologique.
Sur la Place de la République, à Paris, des chercheurs et des universitaires ont décidé de créer des zones d’éducation populaire. Au sein du mouvement citoyen « Nuit Debout », né dans la capitale le 31 mars dernier, ils y dialoguent − hors de leurs laboratoires − avec les curieux-ses au sujet des sciences et de leur rôle politique.
Un nouveau chapitre de l’histoire de la Terre s’est-il vraiment ouvert ? On ne commencera à le savoir qu’en avril. A Oslo, en Norvège, une quarantaine de chercheurs rendront les conclusions de leurs travaux sur l’anthropocène : sa caractérisation, son début, etc. Bref, sa réalité.
De nombreuses expériences ayant pour but d’altérer les souvenirs ont été menées à bien ces dernières années, laissant imaginer de nouveaux traitements pour les grands traumatisés. De telles thérapies, si elles étaient développées, pourraient toutefois aussi avoir des conséquences problématiques, tant au niveau individuel que collectif.
Pour la première fois, une étude scientifique, menée par une équipe de recherche multidisciplinaire de l’Université d’Oxford, affirme que le développement de l’Intelligence artificielle représente la principale menace d’extinction de la civilisation humaine. Mythe ou réalité ?
NUCLÉAIRE, amiante, vache folle, clonage, ondes électromagnétiques– et autres nuisances quotidiennes –, produits chimiques, organismes génétiquement modifiés (OGM), Médiator, gaz de schiste, géo-ingénierie, biotechnologies, nanotechnologies, intelligence artificielle, transhumanisme…
Depuis quelques années déjà, les scandales médiatico-scientifiques, concernant les problématiques environnementales et les questions de santé publique, se multiplient.
Or, ces « affaires », de plus en plus conflictuelles, voire virulentes, interpellent et mobilisent au-delà du seul champ scientifique.
Davantage que les chercheurs et les experts, la société civile, les organisations non gouvernementales (ONG), les associations, chacun-e d’entre nous, « citoyen-ne-s ordinaires », sommes légitimes pour prendre part à ces controverses…
En réalité, ces dossiers, qui dépassent le simple cadre des sciences, soulèvent de véritables questions sociales, politiques et éthiques. Des questions qui, fondamentalement, ont partie liée à notre démocratie comme à nos conditions d’existence :
La recherche scientifique répond-elle aux besoins de l’humanité ? Quelle est la responsabilité des scientifiques dans la « crise » sociale, politique, économique et écologique actuelle ? Les experts scientifiques ont-ils pris le pouvoir ? Les « progrès » scientifiques et techniques dépossèdent-ils les citoyens de leurs libertés fondamentales ?