Une étude suggère que les chercheurs délaissent désormais les précautions oratoires d’usage dans la présentation des résultats de leurs recherches. Une attitude, confinant parfois à la démarche promotionnelle, qui peut avoir des conséquences préjudiciables sur la qualité de la littérature scientifique.
Les chercheurs exagèreraient-ils les résultats de leurs recherches ? C’est la conclusion d’une étude – l’une des plus importantes du genre –, publiée dans la revue spécialisée Scientometrics, ayant passé au crible le langage utilisé par les auteurs de plus de 2 600 articles scientifiques publiés dans Science de 1997 à 2021. L’étude révèle ainsi que les mots de prudence tels que « pourrait », « probablement » ou encore « semble » ont chuté d’environ 40 % au cours des vingt dernières années.