Penseur de la complexité, le sociologue et philosophe Edgar Morin élabore une œuvrefoisonnante. Au cœurde ses réflexions, l’homme, la civilisation humaine, la nature, la vie, la connaissance, le langage, la logique… Davantage reconnu du grand public que du monde scientifique, l’auteur de La Méthode fournit pourtant, du haut de ses 96 ans, des clés de compréhension pour penser le devenir de l’humanité. Pour lui, la « communauté humaine » se dirige inéluctablement vers deux futurs antinomiques mais inséparés : l’un « catastrophique » et l’autre « euphorique ».
E 25 NOVEMBRE dernier, Sciences Critiques a organisé une table-ronde, à Paris, dans le cadre du Festival du livre et de la presse d’écologie, consacrée aux organismes génétiquement modifiés (OGM) et intitulée « OGM : du labo à l’assiette ». Plus d’une cinquantaine de personnes ont participé à cet événement, en présence de Gilles-Eric Séralini, chercheur et professeur de biologie moléculaire à l’Université de Caen, et Bénédicte Bonzi, présidente de l’association de « veille citoyenne » Inf’OGM et membre de la commission Agriculture de l’ONG Les Amis de la Terre France.
Révélations des « Monsanto Papers », Tribunal international citoyen contre Monsanto, accords de libre-échange TAFTA et CETA, « nouveaux OGM » issus des nouvelles techniques du génie génétique, États généraux de l’alimentation en France, ré-autorisation du glyphosate en Europe… Depuis quelques mois, les OGM défraient − à nouveau − la chronique.
Technologies issues des laboratoires de recherche depuis les années 1970, les OGM se retrouvent aujourd’hui dans la nature… et jusque dans nos assiettes ! Faut-il s’en inquiéter ? Existe-t-il des risques pour les consommateurs ? Les OGM peuvent-ils nourrir le monde ? A qui profitent-ils ? Comment en est-on arrivé là ?
Ci-dessous, la vidéo de la table-ronde dans son intégralité :
Présentes dans tous les milieux socio-professionnels, les violences sexistes et sexuelles touchent également l’enseignement supérieur et la recherche, dans des proportions similaires à celles observées dans le reste de la société. Si une prise de conscience se fait progressivement jour au sein du monde universitaire, la prise en charge des victimes comme les sanctions disciplinaires envers les auteur-e-s restent encore insuffisantes. Trois questions à Rachida Lemmaghti, juriste et responsable du Pôle Égalité Femmes-Hommes à l’Université Paris 7-Denis Diderot.
« Publish or perish » (« publier ou périr » en français). L’expression n’a jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui. Si la publication d’articles dans des revues scientifiques est devenue le « Graal » pour les chercheurs, cette injonction à la reconnaissance académique ne va pas sans poser problème vis-à-vis de leur travail et de la recherche elle-même. Trois questions à Roland Gori, psychanalyste et professeur de psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille.
Quelle place et quel rôle les candidat-e-s à l’élection présidentielle réservent-ils à la science ? Dans le contexte social et écologique actuel, les enjeux sociétaux soulevés par la recherche scientifique et le développement technologique font-ils partie de leurs priorités politiques ? Et, si oui, pour quel(s) projet(s) de société ? Sciences Critiques décrypte les programmes des candidat-e-s concernant l’énergie, la santé et le numérique, en donnant également la parole aux scientifiques et aux citoyen-ne-s.
E 24 FÉVRIER dernier, Sciences Critiques a organisé une soirée-débat, à Paris, consacrée à la recherche scientifique et aux technosciences. Une centaine de personnes ont participé à cet événement, en présence du militant associatif François Veillerette, du biologiste Jacques Testart, du philosophe Olivier Rey et du journaliste Frédéric Denhez.
A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, cette rencontre a été l’occasion de débattre ensemble du rôle et de la place des sciences et des nouvelles technologies dans notre société. Cette rencontre a également permis de discuter des propositions concrètes et des actions immédiates à mettre en œuvre pour démocratiser la recherche scientifique et les technosciences.
La question semblait circonscrite à une idéologie eugéniste cantonnée au siècle dernier. Mais, crise financière et populisme obligent, des politiques et des associations continuent aujourd’hui à interdire à certaines personnes vulnérables d’avoir des enfants. Un « eugénisme social » toujours en vigueur aux États-Unis comme en Europe.
La « Zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes reste aujourd’hui menacée d’évacuation. Des personnalités du « monde des livres, des lettres et des savoirs » ont décidé de se mobiliser pour prendre sa défense. Mais les habitants du bocage cherchent à s’affranchir de toutes formes de domination. Et prendre appui sur l’aura de reconnaissance que confèrent les sciences et leur « savoir légitime » ne va pas sans poser question.
Naît-on violent ou le devient-on ? C’est toute la question soulevée par le « gène de la violence ». Son existence, largement contredite par la science, sert une idéologie sécuritaire, au mépris de l’analyse sociologique.
Sur la Place de la République, à Paris, des chercheurs et des universitaires ont décidé de créer des zones d’éducation populaire. Au sein du mouvement citoyen « Nuit Debout », né dans la capitale le 31 mars dernier, ils y dialoguent − hors de leurs laboratoires − avec les curieux-ses au sujet des sciences et de leur rôle politique.