« La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. »
(Carl E. Sagan)

Dossiers

Série « Stand Up for what ? » (3/3) − « Science libre » contre retombées industrielles. Cette opposition (fantasmée) serait beaucoup plus ancienne que les récentes mobilisations américaines, ou que de précédents mouvements comme « Science en marche » ou « Sauvons la recherche ». Elle remonterait à la « révolution industrielle », au moment où la science s’organise comme une activité professionnelle spécifique, rétribuée pour elle-même.

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Au XXème siècle, des avancées scientifiques remarquables ont permis des progrès spectaculaires dans de nombreux domaines et bouleversé les représentations du monde. Ces découvertes ont néanmoins apporté avec elles leur lot de défis relatifs à l’éthique, à la sûreté et à la sécurité. Comment dès lors poursuivre le progrès technologique tout en limitant les risques associés ?

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Série « Stand Up for what ? » (2/3) − Les scientifiques américains sont de nouveau mobilisés contre la brutalité du président Donald Trump et soulèvent une vague de solidarité chez leurs collègues français. Ils opposent la « liberté académique » à un président « obscurantiste », pour défendre une recherche considérée comme « bien commun » au service de l’humanité. Il existe pourtant des liens entre pouvoir politique, industrie et recherche scientifique. Dans le cycle de production industriel, la première des matières premières n’est-elle pas la matière grise ?

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Alors que la recherche publique en France traverse une crise de financement profonde, les annonces pour accueillir des chercheurs américains exilés sous l’ère Trump se multiplient. Seulement, sans moyens ni politique scientifique claire, l’initiative, très médiatisée – notamment par Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne – ne bénéficiera pas aux plus menacés.

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Les « Bonnes Feuilles » de Sciences Critiques

Avec notre collection « Les Bonnes Feuilles », (re)lisez, partagez et collectionnez les textes les plus marquants publiés ces dernières années sur Sciences Critiques : des articles d’analyse écrits par les journalistes de la rédaction ainsi que des tribunes libres rédigées par des auteurs et autrices invités. Quatre textes sont aujourd’hui disponibles, sous la forme de petits livrets de 24 et 32 pages faciles à lire, et à prix libres.

Le plus grand centre de recherche en physique d’Europe, le Centre européen de recherche nucléaire (CERN), souhaite percer davantage les secrets de l’infiniment petit. Comment ? En construisant un méga-tunnel de 90 kilomètres de circonférence sous les pâturages, à la frontière franco-suisse. Mais ce projet gigantesque, de plus de 16 milliards d’euros, est jugé démesuré et inutile par ses opposants.

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Série « La science et le nazisme » (2/3) – Passées leurs premières velléités de purger les sciences de toute influence juive, les nazis ont laissé libre cours à la recherche, qui a prospéré au moins jusqu’au milieu de la guerre. Mais que faire des savoirs nés sous le Troisième Reich, indissociables de ses crimes ? La question est récurrente en médecine.

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Série « La science et le nazisme » (1/3) – L’immensité des crimes, des destructions et des souffrances causés par les douze années de Troisième Reich a longtemps interdit de se demander comment pensaient les nazis. Quatre-vingt ans plus tard, leur vision du monde se révèle fondée sur les concepts de race, de sélection darwinienne et de lutte pour la vie qui étaient au cœur de la biologie des années 1930.

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Les expériences de laboratoire sur les animaux font partie intégrante de la recherche scientifique, et ce depuis des siècles. Mais, depuis quelques années maintenant, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ces pratiques jugées attentatoires au bien-être animal et contraires à l’éthique le plus élémentaire. C’est le cas de Nicolas Marty, président du tout nouvel Observatoire de l’Expérimentation Animale, qui souhaite ouvrir un débat sur la nécessité et l’intérêt des expériences sur les animaux, tout en appelant à leur arrêt immédiat et définitif. Trois questions à un militant éclairé de la cause animale.

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Une étude réalisée par intelligence artificielle a été publiée dans une revue scientifique internationale, sans vérification apparente. La publication de cet article frelaté, rapidement déjouée, montre à quel point les revues scientifiques, a priori rigoureuses et sérieuses, sont en réalité vulnérables.

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L’administration Trump a agi vite. Quelques semaines après l’investiture du président américain, plusieurs milliers de pages web relatives à différentes agences scientifiques ont été supprimées. Dans ce contexte, des mouvements de protestation se font jour pour demander une sauvegarde de la recherche et de ses données. Ce qui s’avère difficile, mais pas impossible.

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Une chercheuse du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) vient d’être exclue pour un an pour avoir mis en danger, en publiant leurs noms de guerre, des militants clandestins rencontrés lors de ses travaux au Kurdistan. Elle conteste la décision devant le tribunal administratif. L’affaire met en lumière les imperfections de cette « justice interne » de la recherche que sont les missions à l’intégrité scientifique.

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Dans une mise en garde officielle, lancée dans la revue Science, des scientifiques s’inquiètent de la création prochaine de « bactéries miroir », des formes de vie inédites, fabriquées ex nihilo dans les laboratoires. Problème : loin d’être désintéressée, cette alerte est signée par des chercheurs en conflits d’intérêts, ardents défenseurs et promoteurs des biotechnologies. Le paradoxe n’est qu’apparent.

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ans la revue américaine Science datée du 20 décembre 2024, 39 biologistes et chimistes reconnus – dont la nouvelle directrice de l’Institut Pasteur, Yasmine Belkaid – en appellent à ne pas fabriquer de « bactéries miroir ». Ces formes de vie inédites, fabriquées en laboratoire, leur paraissent créer des risques considérables pour la santé humaine comme pour celle des écosystèmes.

La perspective qu’ils évoquent est apocalyptique. Toute personne sensée ne peut qu’en déduire l’urgence de prohiber les recherches sur ces bactéries miroir. On aimerait croire à une soudaine conversion des « technobiologistes » à davantage de prudence. Hélas, ni leurs arguments, ni leurs états de service ne nous y engagent.

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[Retour à la Une*] Présentes dans tous les milieux socio-professionnels, les violences sexistes et sexuelles touchent également l’enseignement supérieur et la recherche, dans des proportions similaires à celles observées dans le reste de la société. Si une prise de conscience se fait progressivement jour au sein du monde universitaire, la prise en charge des victimes comme les sanctions disciplinaires envers les auteur-e-s restent encore insuffisantes. Trois questions à Rachida Lemmaghti, juriste et responsable du Pôle Égalité Femmes-Hommes à l’Université Paris 7-Denis Diderot.

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[Retour à la Une*] Penseur iconoclaste du progrès technique et auteur d’une œuvre prolifique, Jacques Ellul (1912-1994) figure parmi les intellectuels incontournables pour comprendre la crise écologique contemporaine. A l’heure de la pandémie de Covid-19, ses analyses de notre « société technicienne », qui « sacralise » la technique tout en surexploitant les êtres humains et la nature, nous éclairent sur les périls qui menacent nos sociétés modernes. Trois questions à Patrick Chastenet, professeur de Science Politique à l’Université de Bordeaux, auteur du livre Introduction à Jacques Ellul (La Découverte, 2019).

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[Retour à la Une*] « Publish or perish » (« publier ou périr » en français). L’expression n’a jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui. Si la publication d’articles dans des revues scientifiques est devenue le « Graal » pour les chercheurs, cette injonction à la reconnaissance académique ne va pas sans poser problème vis-à-vis de leur travail et de la recherche elle-même. Trois questions à Roland Gori, psychanalyste et professeur de psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille.

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[Retour à la Une*] Spécialiste des nanotechnologies et, plus généralement, de l’influence des lobbies industriels sur la recherche scientifique et les politiques de santé publique, le philosophe et journaliste d’investigation Roger Lenglet incarne un autre journalisme scientifique. « La vulgarisation a une vocation critique bien plus fondamentale qu’on ne le croit vulgairement », écrit-il. C’est ce regard qu’il cultive, depuis une trentaine d’années maintenant, à travers de nombreux ouvrages, en particulier contre les dénis du monde de la recherche et de l’industrie. Trois questions à un journaliste scientifique engagé et sensible.

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D'où vient le transhumanisme ? Sur quels terreaux idéologiques prospère-t-il ? Quelles en sont les influences et les références politiques et culturelles ? Quel rôle ont joué la cybernétique après la Seconde Guerre mondiale et la contre-culture hippie dans les années 1960-1970 ?
En quoi consistent les recherches dans les domaines convergents des nanotechnologies, des biotechnologies, de l'intelligence artificielle et des neurosciences (NBIC) ? Quels en sont les risques ? Les transhumanistes jouent-ils aux apprentis-sorciers ? Avec les scientifiques critiques Jacques Testart et François Berger, nous dressons dans cette émission un état des lieux des recherches en cours, tout en questionnant la responsabilité des chercheurs.
Le transhumanisme est-il une impérieuse nécessité ? L'être humain est-il à ce point médiocre qu'il faille impérativement l'« augmenter » ? Les « faiblesses » de l'homme sont-elles une erreur de la nature ? Et les citoyens, ont-ils leur mot à dire ? Avec l'ancien député écologiste Noël Mamère et le philosophe et psychanalyste Miguel Benasayag, nous nous penchons dans cette émission sur la place et le rôle du politique, de la législation, de la démocratie et de l'éthique face au transhumanisme, tout en en dessinant les alternatives possibles.
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