Que connaissons-nous vraiment des sciences ?
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NUCLÉAIRE, amiante, vache folle, clonage, ondes électromagnétiques – et autres nuisances quotidiennes –, produits chimiques, organismes génétiquement modifiés (OGM), Médiator, gaz de schiste, géo-ingénierie, biotechnologies, nanotechnologies, intelligence artificielle, transhumanisme…
Depuis quelques années déjà, les scandales médiatico-scientifiques, concernant les problématiques environnementales et les questions de santé publique, se multiplient.
Or, ces « affaires », de plus en plus conflictuelles, voire virulentes, interpellent et mobilisent au-delà du seul champ scientifique.
Davantage que les chercheurs et les experts, la société civile, les organisations non gouvernementales (ONG), les associations, chacun-e d’entre nous, « citoyen-ne-s ordinaires », sommes légitimes pour prendre part à ces controverses…
En réalité, ces dossiers, qui dépassent le simple cadre des sciences, soulèvent de véritables questions sociales, politiques et éthiques. Des questions qui, fondamentalement, ont partie liée à notre démocratie comme à nos conditions d’existence :
La recherche scientifique répond-elle aux besoins de l’humanité ? Quelle est la responsabilité des scientifiques dans la « crise » sociale, politique, économique et écologique actuelle ? Les experts scientifiques ont-ils pris le pouvoir ? Les « progrès » scientifiques et techniques dépossèdent-ils les citoyens de leurs libertés fondamentales ?
Et bien d’autres questions encore…
C’EST DONC À UNE PRISE DE CONSCIENCE CITOYENNE
QUE NOUS VOUS INVITONS
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En tant que site d’information et de réflexion critique participatif sur les sciences, Sciences Critiques ouvre ainsi, pour vous et avec vous, la « boîte noire » des sciences – de la nature comme de l’homme – pour mettre en question leurs productions, leurs rapports au monde et leurs objectifs.
Dans le même temps, nous vous donnons à voir et à comprendre toute la diversité et la complexité du « monde des sciences », et ainsi de notre propre monde.
Plus radicalement enfin, nous posons la question fondamentale – mais ô combien taboue dans notre société occidentale moderne ! – de la place et du rôle des sciences et des « productions de laboratoire » dans notre vie sociale comme dans notre vie personnelle.
C’EST DONC À L’ÉMERGENCE D’UNE PENSÉE CRITIQUE
QUE NOUS VOUS INVITONS À PARTICIPER
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Espace de réflexion pluraliste et multidisciplinaire − comme « indisciplinaire » −, tout autant qu’un site d’information vous permettant de prendre du recul et de la hauteur, Sciences Critiques s’articule autour de trois grandes rubriques complémentaires reflétant son originalité :
> Savoir : via des tribunes libres de personnalités, issues des sciences « dures » comme des sciences humaines et sociales, ou extérieures à l’institution scientifique, cette rubrique éclaire et met en contexte la façon dont les sciences se construisent, se généralisent et interagissent avec la société et les citoyens, en permettant à toutes les sensibilités et à tous les points de vue de s’exprimer dans des « critiques en dialogue ».
> Comprendre : via des dossiers et des enquêtes, cette rubrique rend intelligibles, en les mettant en scène et en perspective, les controverses scientifiques actuelles et les grands débats contemporains ainsi que les événements majeurs et les faits marquants de l’actualité. Elle vous offre également des clés et des repères pour comprendre le « monde des sciences ».
> Grands Entretiens : via des interviews fleuves, cette rubrique va à la rencontre des hommes et des femmes qui, par leur engagement et leur prise de position, apportent leur voix à la critique des sciences et contribuent ainsi à sa richesse et à sa vitalité.
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Cultiver, aiguiser son sens critique. Interroger, questionner les évidences. Réfléchir, penser contre « l’ordre des choses ».
En définitive, nous vous invitons à (re)découvrir autrement les sciences et à vous emparer des enjeux éminemment politiques qu’elles soulèvent. C’est la raison d’être et le seul parti pris de Sciences Critiques.
Média citoyen et indépendant, Sciences Critiques est réalisé par des journalistes professionnels, disposant toutefois de moyens limités. C’est pourquoi, et aussi parce que la réflexion s’accommode mal de la précipitation, nous faisons le choix d’un rythme de publication résolument lent, libéré du diktat de l’actualité médiatique.
En outre, votre participation – via les réseaux sociaux, les espaces dédiés aux commentaires au bas des articles, la suggestion d’enquêtes ou l’envoi de vos textes – nous est précieux, n’hésitez donc pas : redaction@sciences-critiques.fr !
La rédaction de Sciences Critiques
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3 mai 2021 à 12 h 00 min
La France est un pays qui contient énormément de matière grise.
Sauf que celle ci ayant très peur de se faire voler cette connaissance a entravée tout le système de recherche.
toute recherche est démultipliée à outrance sur des petits segments que les chercheurs doivent refaire durant 3 ans ce qui les dégoutent de faire ce métier.
mais par contre effet le projet de recherche finit par tomber à l’eau car il ne sait plus ou il en est n’arrivant pas à remettre bout à bout ses segments.
24 mars 2019 à 9 h 58 min
Bonjour,
« Que connaissons-nous vraiment des sciences ? » demandez-vous.
Tentons un début de réponse.
Toute la tradition antique nous montre les Muses expliquant les lois de l’Univers. C’est la première révélation faite aux hommes.
On sait aujourd’hui qu’une Science grandiose a régné dans les temps primitifs, puis a été persécutée et détruite dans les époques suivantes. Ce seul fait prouve qu’elle fut faite par des Femmes. Pourquoi les hommes l’auraient-ils supprimée, si elle avait été faite par eux ? Et pourquoi, par la suite, l’ont-ils remplacée par tant d’erreurs, au lieu de la refaire dans sa splendeur première ?
Dans tous les Livres sacrés, on expliquait :
– La Cosmogonie : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/la-force.html
– L’origine de la vie : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/la-vie.html
– L’histoire de l’évolution des animaux et celle de l’homme : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/06/nos-veritables-origines-nos-racines.html
– La loi morale (Origine de la connaissance du Bien et du Mal) : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/le-bien-et-le-mal.html
Extraits :
L’hypothèse de Newton
L’histoire de l’hypothèse de Newton est l’histoire de toutes les hypothèses. Un jour, un homme observe un phénomène, il s’arrête, il regarde, il s’étonne, il cherche, puis il se fait à lui-même une réponse quelconque : c’est une hypothèse.
Elle pourrait être juste, mais elle est, presque toujours, fausse, parce que les lois de la Nature sont cachées, complexe, et que, pour les connaître, il faut de longues études ou une inspiration extraordinaire, éclose, soudain, dans une tête de génie.
Tel n’était pas le cas de Newton, car nous sommes en mesure de démontrer que toutes les théories qu’il a jetées dans la science sont fausses.
En l’absence d’une science approfondie ou une inspiration juste, la réponse que font les hommes aux phénomènes qu’ils veulent expliquer est toujours adaptée à l’effet ultime, dernier, du phénomène ; elle s’applique à l’apparence, elle ne va pas au fond des choses.
C’est une réponse de ce genre que Newton se fit à lui-même le jour où il se demandât pourquoi la pomme qui se détachait de l’arbre tombait sur la terre.
La pomme « tombait », il en conclut que la terre avait la propriété d’attirer les corps. Et sur cette hypothèse, il formula une loi.
Une réponse de ce genre, donnée aujourd’hui, serait accueillie par un immense éclat de rire. Mais du temps de Newton, on était moins difficile, on accepta l’hypothèse et on en fit une loi formulée en ces termes : « Tous les corps de la nature s’attirent proportionnellement à leur masse et en raison inverse du carré de la distance ».
Une fois la loi faite, il arriva ce qui arrive toujours en pareil cas, des gens qui n’avaient jamais pensé à se demander pourquoi la pomme tombait, émerveillés de ce que quelqu’un ait eu l’idée de poser cette question, en conclurent que l’homme étonnant qui avait trouvé la question avait aussi trouvé la réponse. Du reste, pour discuter la proposition de Newton il eut fallu une science qui n’existait pas à son époque ; la chimie n’était pas née, on ne connaissait pas encore les propriétés de la matière, on ne savait rien de la cosmologie. Tout était à faire. On accepta donc comme une loi l’hypothèse posée, et, en vertu de cette tendance à l’exagération qui est le propre de la nature de l’homme, on mit une affirmation où l’auteur n’avait mis qu’un doute, on dépassa le but, on s’emballa dans une voie qui devait entraver, pendant deux siècles, le progrès des sciences physiques.
Cordialement.
23 octobre 2016 à 14 h 04 min
Bonjour,
Savez-vous que le fameux “Les Météores” de PARACELSE existe maintenant en traduction française chez Beya Editions?
Cela contribuera certainement à faire avancer l’histoire des sciences;
Cordialement.
1 novembre 2015 à 5 h 20 min
Les commentaires précédents sont édifiants : impossible de mettre en débat ce que l’on nomme “science” – appellation quelque peu usurpée aujourd’hui – sans d’une part se faire rétorquer que sans formation scientifique on ne peut rien y comprendre (ou en étant “scientifique raté”?) et d’autre part se voir lier à on ne sait quel obscurantisme qui refuserait l’esprit critique…
Il faut bien pourtant que quelques personnes aujourd’hui expliquent ce qui se fait sous couvert de ce mot, y compris la psychologie de masse mentionnée justement par monsieur plus haut à travers l’exemple du journalisme…
D’où l’intérêt au moins d’un site indépendant qui propose à des critiques d’une société technicisée “d’experts” de s’exprimer. Car nul besoin d’avoir la moindre connaissance scientifique des OGM pour s’insurger contre leurs développements – divers et variés – à travers le monde. Il suffit d’en comprendre le pilotage et les intérêts.
Or, bien que nous en soyons tous forts désolés, les OGM font partie de ces trucs qui se font appeler “sciences” aujourd’hui…
4 septembre 2015 à 16 h 26 min
Une bonne pensée critique commence déjà par ne pas mettre dans le même panier ou la même réduction des gens qui font et pensent différemment.
À quant un blog sur
“Le journalisme répond-il aux besoins de l’humanité ? Quelle est la responsabilité des journalistes dans la « crise » sociale, économique et écologique actuelle ? Les journalistes ont-ils pris le pouvoir ? Les articles et productions journalistiques dépossèdent-ils les citoyens de leurs libertés fondamentales ?” Ce serait faire fie de pratiques et moralités aussi différentes que les votres, celles de Médiapart, de Closer ou du Figaro, non ?
Le problème, est-ce la science ou le fait que quelques uns utilisent une infime partie des résultats scientifiques pour servir leurs intérêts. Même si ils vous donnent l’impression d’entrainer avec eux le raisonnement critique, ce n’est pas en le supprimant ou en le limitant que cela vous aidera car la disparition, orchestrée et justifiée volontairement ou non par des gens comme vous, les aideraient beaucoup plus que cela ne participerait à la réalisation de votre utopie morale. Je vous propose de faire de l’histoire des sciences, cela vous permettrait d’y voir plus clair.
Beaucoup de questions philosophiques à partir de votre manifeste: Par exemple, est-ce qu’un parasite, un cyclone et une maladie répondent aux besoins de l’humanité ? Est-ce qu’ils respectent les citoyens et leurs libertés fondamentales ? Est-ce que tout ce qui ne respect pas ces valeurs doit disparaitre dans votre utopie ?
Est-ce que se conformer à vos valeurs morales est plus important que de savoir et comprendre ? Car il y a un gouffre entre comprendre la radioactivité et larguer des bombes nucléaires; comprendre la génétique et comment faire des OGM, et utiliser ce savoirs pour aliéner les agriculteurs ? Du coup, quel est le problème ? Le savoir et la connaissance ou leurs utilisations, validées par des pouvoirs non-citoyens ? Vous semblez connaitre la nuance mais feignez ensuite de l’ignorer.
Ce site aurait pu être un lieu de débat mais votre présentation donne une idée bien péremptoire de ce que vous souhaitez y démontrer, et vos articles tiennent plus des manifestes que de l’ouverture et du débat. Dommage car il y aurait eu matière à des réflexions profondes et approfondies entre scientifiques producteurs, historiens des sciences, philosophes, citoyens et vous (… scientifique raté, pour au moins un d’entre vous, semble-t-il et revanchard ?)
28 mai 2015 à 10 h 15 min
Malheureusement, les études prouvent que ce que nous savons des sciences provient essentiellement du cercle social où nous évoluons, y compris les réseaux sociaux, ce qui n’a généralement rien d’objectif ni de scientifique.
Je pense que sciences-critiques.fr devrait également s’ouvrir davantage aux contributeurs scientifiques de formation et de profession, un peu comme le sous-site de vulgarisation scientifique anglophone d’arstechnica.com, où les auteurs sont quasiment tous des scientifiques ou d’anciens scientifiques. J’ai remarqué qu’aucun des membres fondateurs n’avait de formation scientifique, ce qui me laisse douter quant à leur capacité de comprendre ou connaître certains concepts de base. Ce n’est pas un reproche, mais il est par exemple difficile de connaître les risques ou l’absence de risque des OGM si on ne pratique pas le génie génétique au quotidien.
À ce propos, je regrette la présence en première page de la souris-kiwi. C’est une image choc qui clôt d’emblée toute possibilité de discussion. Ce genre d’images n’a pas sa place sur un site qui souhaite proposer un débat sur les questions scientifiques, à moins que l’image ne fasse précisément partie du débat, ce qui n’est pas le cas ici. Je vais être dur, mais je ne vois aucune différence entre cette souris et une photo de belle fille nue en première page d’un tabloïd anglais, cela ne sert qu’à “faire vendre”, et de plus à un public déjà en accord avec ces positions anti-OGM. Laissez la souris à Reporterre, que j’ai d’ailleurs cessé de soutenir non pas à cause de son parti pris, ils ont d’excellents articles et dossiers par ailleurs, mais parce que ce site de communication n’accepte ironiquement aucun commentaire de ses lecteurs. J’ai du féliciter certains auteurs par courriel à la rédaction, c’est d’un pratique. Du coup, je ne commente même plus par courriel. Merci d’accepter les commentaires sur votre site. Sur Ars Technica, j’apprends souvent autant de l’article que de leurs commentaires éclairés qui permettent souvent d’approfondir certains détails que l’article ne peut pas couvrir.
23 février 2015 à 20 h 41 min
Bonne initiative pour la nouvelle génération qui aura de l’énergie à dépenser contre une société qui cultive le déni et l’aveuglement.