« La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. » (Carl E. Sagan)

Que connaissons-nous vraiment des sciences ?

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NUCLÉAIRE, amiante, vache folle, clonage, ondes électromagnétiques – et autres nuisances quotidiennes –, produits chimiques, organismes génétiquement modifiés (OGM), Médiator, gaz de schiste, géo-ingénierie, biotechnologies, nanotechnologies, intelligence artificielle, transhumanisme…

Depuis quelques années déjà, les scandales médiatico-scientifiques, concernant les problématiques environnementales et les questions de santé publique, se multiplient.

Or, ces « affaires », de plus en plus conflictuelles, voire virulentes, interpellent et mobilisent au-delà du seul champ scientifique.

Davantage que les chercheurs et les experts, la société civile, les organisations non gouvernementales (ONG), les associations, chacun-e d’entre nous, « citoyen-ne-s ordinaires », sommes légitimes pour prendre part à ces controverses

En réalité, ces dossiers, qui dépassent le simple cadre des sciences, soulèvent de véritables questions sociales, politiques et éthiques. Des questions qui, fondamentalement, ont partie liée à notre démocratie comme à nos conditions d’existence :

La recherche scientifique répond-elle aux besoins de l’humanité ? Quelle est la responsabilité des scientifiques dans la « crise » sociale, politique, économique et écologique actuelle ? Les experts scientifiques ont-ils pris le pouvoir ? Les « progrès » scientifiques et techniques dépossèdent-ils les citoyens de leurs libertés fondamentales ?

Et bien d’autres questions encore…

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Sciences Critiques se lance dans l'(auto)édition !

Sciences Critiques se lance dans l'(auto)édition !

Premier – et, à ce jour, seul et unique – site d’information et de réflexion critique participatif sur les sciences, Sciences Critiques se lance désormais dans l'(auto)édition papier.

Notre volonté avec le lancement de cette nouvelle publication ? Sortir du « monde virtuel », où nous sommes apparus un jour de février 2015, pour nous adresser, plus directement et personnellement – pour ne pas dire charnellement –, à vous.

Avec notre collection intitulée « Les bonnes feuilles » – un clin d’oeil à la matérialité et à l’intérêt de notre nouveau support de diffusion –, nous vous proposons de (re)lire, de partager et de collectionner les textes les plus marquants publiés ces dernières années sur Sciences Critiques : des articles d’analyse écrits par les journalistes de la rédaction ainsi que des tribunes libres rédigées par des auteurs invités.

Deux textes sont aujourd’hui disponibles :

> La technologisation de la vie : du mythe à la réalité (32 pages)
Le déferlement technologique bouleverse notre vie quotidienne. Or, cette « technologisation » de la vie et de la société reste largement impensée.

> La guerre des mondes (24 pages)
Aujourd’hui, plus que jamais, deux camps s’affrontent dans une lutte virulente : les partisans d’un monde vivant contre les artisans d’un monde-cyborg. Cette guerre des mondes s’annonce comme le combat politique du XXIè siècle.

Vous pouvez les commander en nous écrivant directement à : edition@sciences-critiques.fr

En en faisant l’acquisition à prix libre, vous réalisez, à travers votre soutien – quel qu’il soit ! –, un acte doublement engagé en permettant, d’une part, de défendre l’édition papier et, d’autre part, de faire vivre et de pérenniser un média d’intérêt général, libre, original et indépendant.

Merci à vous ! Et bonne lecture !

 

 

Le forçage génétique, «un pouvoir de domestication de la totalité du vivant»

Le forçage génétique, «un pouvoir de domestication de la totalité du vivant»

La recherche en génie génétique explose ces dernières années. L’un de ses derniers avatars, encore largement méconnu – le forçage génétique –, passionne et inquiète par ses potentielles répercutions sociales, biologiques, militaires et commerciales. Dans le premier rapport international sur le forçage génétique, trois groupes de scientifiques dressent un état des lieux de cette technologie. « Le forçage génétique impose une attention urgente », note leur rapport, qui, en conclusion, ouvre des pistes pour s’opposer à son développement.

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Régis Aubry : «Le système de soins actuel favorise une forme de maltraitance par défaut d’humanité»

Régis Aubry : «Le système de soins actuel favorise une forme de maltraitance par défaut d’humanité»

Dans un avis rendu public fin 2022 et remis au ministre de la Santé, François Braun, le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) tire les « leçons de la crise sanitaire et hospitalière ». Selon le CCNE, l’épidémie de Covid-19 a révélé une « crise morale » au sein de l’hôpital public et la souffrance des professionnels de santé. Parmi les maux qui touchent le système de santé français : la « technicisation » accrue de la pratique soignante, qui privilégie les actes techniques au détriment de la relation de soin. Trois questions à Régis Aubry, chef du service de soins palliatifs du centre hospitalier universitaire (CHU) de Besançon et rapporteur de l’avis du CCNE.

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Richard-Emmanuel Eastes : «Le complotisme est le symptôme des dérèglements du monde»

Richard-Emmanuel Eastes : «Le complotisme est le symptôme des dérèglements du monde»

D’où vient le phénomène complotiste contemporain ? Vitupéré par certains observateurs, qui attribuent son existence essentiellement à des dysfonctionnements cognitifs individuels – voire à une maladie mentale –, il est, au contraire, considéré par d’autres comme un phénomène avant tout social, révélateur d’une sorte de « désenchantement du monde ». Trois questions à Richard-Emmanuel Eastes, docteur en sciences de l’éducation et en philosophie, pour qui « les complotistes », terme de nos jours essentialisé, sont « souvent ceux qui expriment le plus fort esprit critique ».

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Vincent Liegey : «L’ingénieur d’aujourd’hui répond aux besoins du système capitaliste et productiviste»

Vincent Liegey : «L’ingénieur d’aujourd’hui répond aux besoins du système capitaliste et productiviste»

A-t-on vraiment besoin d’ingénieurs ? Ces derniers répondent-ils aux besoins fondamentaux de la société tout entière ou à ceux, particuliers, du système capitaliste et productiviste ? Les ingénieurs œuvrent-ils à la défense des biens communs et de l’intérêt général ou à celle des intérêts privés ? Quels pourraient être aujourd’hui leurs responsabilités et leur rôle ? Et peut-on être ingénieur et décroissant ? C’est à toutes ces questions – et à bien d’autres – que répond Vincent Liegey, ingénieur de formation, chercheur interdisciplinaire, et l’un des porte-paroles les plus en vue du mouvement de la décroissance. 

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Scientist Rebellion : «Il n’est plus minuit moins cinq, mais minuit cinq passé»

Scientist Rebellion : «Il n’est plus minuit moins cinq, mais minuit cinq passé»

La fête (de la science) est finie. En France, le tout jeune mouvement de scientifiques engagés Scientist Rebellion (« Scientifiques en rébellion ») a profité de la grand-messe scientiste annuelle qu’est la Fête de la science pour mener des conférences-occupations ciblant « des lieux dans lesquels se décident des projets climaticides ou écocides ». Des mobilisations qui (in)augurent d’autres actions dans les semaines et les mois à venir, notamment en Allemagne. Trois questions à Manua, coordinateur de Scientist Rebellion pour la France.

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La santé par les plantes dans l’agriculture, ou la fabrique de l’ignorance

La santé par les plantes dans l’agriculture, ou la fabrique de l’ignorance

Alors que l’usage des pesticides et des antibiotiques dans l’agriculture et l’élevage fait des ravages, la santé par les plantes – ou phytothérapie – suscite de nos jours un certain engouement, au-delà des cercles d’initiés et des agriculteurs biologiques. Or, le gouvernement continue de bloquer leurs alternatives naturelles et la transmission de ces savoirs. Pourquoi prendre soin des cultures et soigner les animaux avec des plantes reste-t-il aujourd’hui illégal ? Voyage en Absurdie.

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Le ministère de l’e-Education nationale

Le ministère de l’e-Education nationale

Fervent promoteur des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement, Jean-Michel Blanquer, qui a réussi l’exploit de demeurer ministre de l’Education nationale durant tout le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, a contribué à la prise de pouvoir rampante des géants du numérique et d’Internet – au premier rang desquels les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) – et des industriels de la tech sur la politique éducative nationale. Cette technologisation de l’éducation cible en premier lieu le travail quotidien des personnels, enseignants et administratifs, mais aussi désormais les cerveaux des élèves, nouveaux « cobayes » de la neuropédagogie.

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«Seule la non-puissance peut sauver le monde»

«Seule la non-puissance peut sauver le monde»

« Ce n’est ni la politique, ni l’économie, ni la finance, ni l’idéologie, ni les valeurs éthiques qui constituent le facteur déterminant des modes de vie au cours du XXème siècle, mais bien le phénomène technicien ». Un nouveau livre, signé Frédéric Rognon, professeur de philosophie des religions à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg, présente et confronte les pensées foisonnantes de Jacques Ellul et Bernard Charbonneau, pour que, « au bord du gouffre, face à l’abîme, un fil de lumière perce les ténèbres de l’avenir. » Eclairant.

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[vidéos] Déconfinons les sciences !

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E 6 NOVEMBRE 2021, Sciences Critiques a organisé, à l’occasion de son anniversaire, une journée de conférences-débats, à Paris, consacrée à la critique des sciences du XXIème siècle et intitulée : « Déconfinons les sciences ! » Plus de 80 personnes ont participé à cet événement-anniversaire, en présence de Jacques Testart, Jean-Marc Lévy-Leblond, Annie Thébaud-Mony, Jean-Michel Hupé, Jean-Marie Vigoureux, Renaud Debailly, Pierre Bourlier et Tanguy Fardet.

Alors que la crise du Covid-19 et, plus globalement, la crise écologique contemporaine mettent en lumière la nécessité d’une – nouvelle – critique des sciences, des technosciences et des nouvelles technologies, en idées comme en actes, cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur la place et le rôle de la recherche et des scientifiques (experts comme chercheurs) dans le contexte actuel ; un contexte marqué notamment par de nombreuses luttes écologistes et sociales. Héritière d’une histoire longue, et pour le moins méconnue, la critique de(s) sciences doit aujourd’hui se repenser pour affronter les défis du XXIème siècle.

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