« La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. » (Carl E. Sagan)

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Savoir

Des tribunes libres pour savoir.

Peut-on se réapproprier la science ?

Peut-on se réapproprier la science ?

S’il est tout à fait nécessaire et utile de se réapproprier nombre de connaissances scientifiques et médicales, on ne peut le faire, de manière émancipatrice, que dans la perspective d’une critique radicale de la société capitaliste et industrielle. Plutôt que de continuer la recherche scientifique vers la quête de toujours plus de maîtrise et de puissance pour l’État et le Marché, il nous faut développer des recherches et acquérir des connaissances qui peuvent aider chacun à assurer mieux et plus facilement sa subsistance en se fondant sur les ressources locales.

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Les sciences (se) posent-elles (toujours) les bonnes questions ?

Les sciences (se) posent-elles (toujours) les bonnes questions ?

De bonnes questions dans les sciences, il y en aura toujours, incontestablement. Mais, de plus en plus, celles-ci deviennent marginales car elles sont le fait d’indisciplinés minoritaires. C’est le système, au service du pouvoir qui produit la science de nos jours, qui les rend marginales, sans grand intérêt, caduques même. La science discipline ses « enfants », ce qui ne les aide pas à se réinventer. Or, ce sont souvent les indisciplinés qui posent les bonnes questions et qui, chemin faisant, révolutionnent leurs domaines respectifs.

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Covid-19 : place aux citoyens éclairés !

Covid-19 : place aux citoyens éclairés !

C’est désormais prouvé, les scientifiques détenteurs d’un savoir ne sont pas compétents pour décider des politiques publiques en situation de crise. Mais les politiques détenteurs du pouvoir ne le sont pas davantage. Seuls les citoyens peuvent devenir compétents et légitimes puisqu’il s’agit de leur vie, mais à condition qu’ils s’arment de tous les acquis des premiers. L’objectif des mesures que nous proposons est de restaurer la confiance indispensable entre la population, les sachants et les gouvernants en instaurant une véritable démocratie sanitaire.

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Relancer le PIB ? Généalogie d’une obsession

Relancer le PIB ? Généalogie d’une obsession

La crise du Covid-19 se situe à la croisée des chemins. Soit elle sera l’occasion d’approfondir les interrogations et les critiques du Produit Intérieur Brut (PIB) pour inventer un autre monde moins destructeur, soit – selon la classique « stratégie du choc » définie par Naomi Klein – elle ouvrira de nouvelles opportunités à l’obsession du PIB de se déployer en aggravant toujours les crises sociales, environnementales et sanitaires qui nous accablent.

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De la fabrique du consentement à celle du soupçon

De la fabrique du consentement à celle du soupçon

Quels enseignements tirer de l’invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump d’un point de vue technocritique ? Cet événement n’est jamais qu’un avertissement de plus, après bien d’autres. Combien en faudra-t-il encore pour éviter que la vague complotiste ne prenne les dimensions d’un tsunami ? Tant que l’humanité tout entière continue de sacraliser la technique à son insu, elle s’oriente non seulement vers une catastrophe écologique mais aussi vers ce que le sociologue Gérald Bronner appelle « l’apocalypse cognitive ».

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Peut-on breveter le soleil ?

Peut-on breveter le soleil ?

Le Covid-19 a le mérite de nous obliger à reconsidérer les disparités d’accès aux médicaments en fonction des revenus des patients et de la partie du monde où ils se trouvent. Cette prise de conscience est à saisir pour repenser ce qui nous est commun : le droit universel aux soins de santé. Les biens et services de santé doivent être placés hors des lois du marché, hors des logiques capitalistes. Pour ce faire, doivent se mettre en place de nouveaux modèles de recherche et développement, de production et de distribution, sous le contrôle des travailleurs et de la société. C’est remettre la santé au cœur de nos politiques publiques.

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Ce que nous vivons n’est pas une guerre

Ce que nous vivons n’est pas une guerre

C’est la mondialisation qui fait de l’épidémie de Covid-19, originaire de Chine, une pandémie mondiale. Mais replaçons cette crise, cet effondrement sanitaire, dans le contexte de notre société, celui de l’Anthropocène. Car, au classement des menaces avérées pour le système-Terre, la première porte un nom : Homo Sapiens. Si l’homme persiste dans la mondialisation et dans l’asservissement de la nature, il n’est pas impossible que, d’une façon ou d’une autre, celle-ci contre-attaque.

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Méga corona machino virus

Méga corona machino virus

Ce que dévoile le Covid-19 ne se situe pas tant au niveau de la santé publique que de la politique. Cette crise est, sans aucun doute, au départ sanitaire, et elle est devenue, quelques semaines plus tard, une profonde crise du pouvoir. Via la crise actuelle, le pouvoir cherche, encore et toujours, à nous réduire à n’être que les simples rouages de la machinerie économico-financière. L’issue n’est pas difficile à deviner : oppression ou explosion. Ceux qui nous dirigent n’en savent pas plus que nous car la situation qu’ils ont créée est irrationnelle. continuer la lecture →

De la toute-puissance de la nature

De la toute-puissance de la nature

L’expansion mondiale du coronavirus devrait être l’occasion de mener une réflexion, d’abord personnelle ensuite collective, sur ce que l’on appelle la « mondialisation ». Avec la pandémie de Covid-19, apparue en Chine et se répandant maintenant implacablement à travers le monde, voilà que la Nature nous rappelle à nouveau à l’ordre. Il semble aujourd’hui que les fameuses « limites à la croissance », chères aux pionniers de la critique écologiste, soient en passe d’être franchies, avec toutes les conséquences que cela suppose… Désormais, nous pénétrons dans un nouvel âge de l’humanité. Un âge qui ne sera plus une partie de plaisir.

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Intersectionnalité, la nouvelle phrénologie ?

Intersectionnalité, la nouvelle phrénologie ?

Il y a presque deux siècles, une « science » voyait le jour dans l’enthousiasme du milieu universitaire : la phrénologie. Depuis plus d’un siècle, cette « discipline » est qualifiée de « pseudoscience », c’est-à-dire qu’elle est présentée sous des apparences scientifiques, mais n’en a ni la démarche, ni la reconnaissance. Si cette pseudoscience fait maintenant sourire par son simplisme, ce n’est pas pour autant que la méthode qui la soutenait a disparue. On pourrait même dire que l’enthousiasme si répandu aujourd’hui dans l’université vis-à-vis de l’« intersectionnalité » n’en est que le nouvel avatar.

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