« La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. » (Carl E. Sagan)

Vincent Liegey : «L’ingénieur d’aujourd’hui répond aux besoins du système capitaliste et productiviste»

Vincent Liegey : «L’ingénieur d’aujourd’hui répond aux besoins du système capitaliste et productiviste»

A-t-on vraiment besoin d’ingénieurs ? Ces derniers répondent-ils aux besoins fondamentaux de la société tout entière ou à ceux, particuliers, du système capitaliste et productiviste ? Les ingénieurs œuvrent-ils à la défense des biens communs et de l’intérêt général ou à celle des intérêts privés ? Quels pourraient être aujourd’hui leurs responsabilités et leur rôle ? Et peut-on être ingénieur et décroissant ? C’est à toutes ces questions – et à bien d’autres – que répond Vincent Liegey, ingénieur de formation, chercheur interdisciplinaire, et l’un des porte-paroles les plus en vue du mouvement de la décroissance. 

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Scientist Rebellion : «Il n’est plus minuit moins cinq, mais minuit cinq passé»

Scientist Rebellion : «Il n’est plus minuit moins cinq, mais minuit cinq passé»

La fête (de la science) est finie. En France, le tout jeune mouvement de scientifiques engagés Scientist Rebellion (« Scientifiques en rébellion ») a profité de la grand-messe scientiste annuelle qu’est la Fête de la science pour mener des conférences-occupations ciblant « des lieux dans lesquels se décident des projets climaticides ou écocides ». Des mobilisations qui (in)augurent d’autres actions dans les semaines et les mois à venir, notamment en Allemagne. Trois questions à Manua, coordinateur de Scientist Rebellion pour la France.

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Le ministère de l’e-Education nationale

Le ministère de l’e-Education nationale

Fervent promoteur des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement, Jean-Michel Blanquer, qui a réussi l’exploit de demeurer ministre de l’Education nationale durant tout le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, a contribué à la prise de pouvoir rampante des géants du numérique et d’Internet – au premier rang desquels les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) – et des industriels de la tech sur la politique éducative nationale. Cette technologisation de l’éducation cible en premier lieu le travail quotidien des personnels, enseignants et administratifs, mais aussi désormais les cerveaux des élèves, nouveaux « cobayes » de la neuropédagogie.

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«Seule la non-puissance peut sauver le monde»

«Seule la non-puissance peut sauver le monde»

« Ce n’est ni la politique, ni l’économie, ni la finance, ni l’idéologie, ni les valeurs éthiques qui constituent le facteur déterminant des modes de vie au cours du XXème siècle, mais bien le phénomène technicien ». Un nouveau livre, signé Frédéric Rognon, professeur de philosophie des religions à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg, présente et confronte les pensées foisonnantes de Jacques Ellul et Bernard Charbonneau, pour que, « au bord du gouffre, face à l’abîme, un fil de lumière perce les ténèbres de l’avenir. » Eclairant.

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[vidéos] Déconfinons les sciences !

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E 6 NOVEMBRE 2021, Sciences Critiques a organisé, à l’occasion de son anniversaire, une journée de conférences-débats, à Paris, consacrée à la critique des sciences du XXIème siècle et intitulée : « Déconfinons les sciences ! » Plus de 80 personnes ont participé à cet événement-anniversaire, en présence de Jacques Testart, Jean-Marc Lévy-Leblond, Annie Thébaud-Mony, Jean-Michel Hupé, Jean-Marie Vigoureux, Renaud Debailly, Pierre Bourlier et Tanguy Fardet.

Alors que la crise du Covid-19 et, plus globalement, la crise écologique contemporaine mettent en lumière la nécessité d’une – nouvelle – critique des sciences, des technosciences et des nouvelles technologies, en idées comme en actes, cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur la place et le rôle de la recherche et des scientifiques (experts comme chercheurs) dans le contexte actuel ; un contexte marqué notamment par de nombreuses luttes écologistes et sociales. Héritière d’une histoire longue, et pour le moins méconnue, la critique de(s) sciences doit aujourd’hui se repenser pour affronter les défis du XXIème siècle.

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Le malaise grandissant des doctorants en sciences sociales

Le malaise grandissant des doctorants en sciences sociales

Confinements, fermeture des établissements universitaires, télétravail : la crise politico-sanitaire engendrée en France par la circulation du coronavirus en mars 2020 a marqué une année universitaire particulièrement difficile pour les étudiants et les doctorants. En novembre 2021, l’Observatoire national de la vie étudiante notait que « l’appréciation par les étudiants de leurs conditions de vie et d’études s’est clairement dégradée en 2020-2021. » En réalité, le malaise général des étudiants, et notamment des doctorants, était déjà bien ancré depuis plusieurs années, au-delà de la crise du Covid-19.

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La guerre des mondes

La guerre des mondes

Depuis plusieurs décennies maintenant, au-delà des scrutins électoraux qui, le plus souvent, déçoivent les espoirs qu’y placent les citoyens en quête de transformations profondes et structurelles, des luttes politiques prennent corps et se déploient sur plusieurs terrains et plusieurs fronts, dépassant le traditionnel clivage gauche-droite. Aujourd’hui plus que jamais, dans un contexte d’accélération de l’effondrement du vivant, deux camps s’affrontent dans une lutte virulente : les partisans d’un monde vivant contre les artisans d’un monde-cyborg. Cette guerre des mondes s’annonce comme le combat politique du XXIème siècle.

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Covid-19 : pourquoi les recherches sur les plantes médicinales sont bloquées

Covid-19 : pourquoi les recherches sur les plantes médicinales sont bloquées

En mai 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu certaines plantes comme des traitements possibles de la Covid-19, tout en soulignant le besoin d’essais cliniques pour confirmer leur efficacité. Alors que la France a dépensé plus de 530 millions d’euros dans la recherche scientifique contre le coronavirus, les études sur les méthodes naturelles et les plantes médicinales semblent bien difficiles à mener. Enquête.

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Vincent Ball : «Il est très dangereux de libéraliser la recherche»

Vincent Ball : «Il est très dangereux de libéraliser la recherche»

Docteur en physique-chimie, Vincent Ball est professeur en sciences des matériaux à l’Université de Strasbourg. C’est en scientifique critique qu’il observe depuis plusieurs années, de l’intérieur, les évolutions de la recherche et de l’enseignement supérieur, entre influences du technoscientisme et emprise du néolibéralisme. Face à la « startupisation » du monde académique et au malaise ressenti par un nombre toujours plus important d’enseignants-chercheurs, il ouvre des pistes de réflexion et de résistance. Trois questions à un scientifique inflexible.

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Anne Rasmussen : «Les crises sanitaires exacerbent les problèmes structurels des sociétés»

Anne Rasmussen : «Les crises sanitaires exacerbent les problèmes structurels des sociétés»

Directrice d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et professeure en histoire des sciences à l’Université de Strasbourg, Anne Rasmussen étudie l’histoire sociale et culturelle des pratiques savantes et des savoirs biomédicaux. Comment l’histoire, et plus particulièrement l’histoire de la santé et de la médecine, peuvent-elles éclairer la crise politico-sanitaire du Covid-19 ? Trois questions à cette historienne, pour qui « l’histoire offre un répertoire d’expériences qui aide à l’intelligibilité des situations contemporaines ».

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