- Comprendre, Non classé
Série « Stand Up for what ? » (3/3) − « Science libre » contre retombées industrielles. Cette opposition (fantasmée) serait beaucoup plus ancienne que les récentes mobilisations américaines, ou que de précédents mouvements comme « Science en marche » ou « Sauvons la recherche ». Elle remonterait à la « révolution industrielle », au moment où la science s’organise comme une activité professionnelle spécifique, rétribuée pour elle-même.
- Enquêtes, Vous avez manqué...
- Les Impromptus
Une étude suggère que les chercheurs délaissent désormais les précautions oratoires d’usage dans la présentation des résultats de leurs recherches. Une attitude, confinant parfois à la démarche promotionnelle, qui peut avoir des conséquences préjudiciables sur la qualité de la littérature scientifique.
Les chercheurs exagèreraient-ils les résultats de leurs recherches ? C’est la conclusion d’une étude – l’une des plus importantes du genre –, publiée dans la revue spécialisée Scientometrics, ayant passé au crible le langage utilisé par les auteurs de plus de 2 600 articles scientifiques publiés dans Science de 1997 à 2021. L’étude révèle ainsi que les mots de prudence tels que « pourrait », « probablement » ou encore « semble » ont chuté d’environ 40 % au cours des vingt dernières années.
- Les Impromptus
Passé complètement inaperçu, un rapport d’experts pointe « l’essor considérable » des relations entre les établissements publics de recherche français et les acteurs industriels et marchands. Un état de fait qui a des répercussions de plus en plus préoccupantes à la fois sur la production des savoirs scientifiques et sur l’expertise publique. Le rapport édicte un certain nombre de recommandations pour faire face à l’urgence de la situation.
Depuis une vingtaine d’années en Europe, et singulièrement en France, les relations entre la recherche publique et le monde des affaires ne cessent de se multiplier, au point de devenir « la norme » dans les grands programmes européens et français. C’est cette situation, préoccupante, que pointe un récent rapport de la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement (cnDAspe).
Les « Bonnes Feuilles » de Sciences Critiques
Avec notre collection « Les Bonnes Feuilles », (re)lisez, partagez et collectionnez les textes les plus marquants publiés ces dernières années sur Sciences Critiques : des articles d’analyse écrits par les journalistes de la rédaction ainsi que des tribunes libres rédigées par des auteurs et autrices invités. Quatre textes sont aujourd’hui disponibles, sous la forme de petits livrets de 24 et 32 pages faciles à lire, et à prix libres.
- Savoir
Est-il possible de prévoir l’avenir dans le contexte du système technicien ? Si oui, dans quelle mesure cela peut-il s’envisager ? Et si non, quelles sont les conséquences ainsi que les leçons éthiques et politiques de cette analyse ? On ne devrait pas sous-estimer l’importance et la portée de ces quelques questions, pour notre destin partagé.
- Savoir
Le succès phénoménal de l’expression « intelligence artificielle » ne peut se comprendre que si l’on réalise comment, de façon tout aussi phénoménale, se répand la « connerie naturelle », qui, telle une pandémie mortelle, affecte l’ensemble de la planète jusqu’à installer à la Maison Blanche le plus sinistre des crétins.
Les médias de Sciences Critiques
Les derniers médias
- Comprendre
Au XXème siècle, des avancées scientifiques remarquables ont permis des progrès spectaculaires dans de nombreux domaines et bouleversé les représentations du monde. Ces découvertes ont néanmoins apporté avec elles leur lot de défis relatifs à l’éthique, à la sûreté et à la sécurité. Comment dès lors poursuivre le progrès technologique tout en limitant les risques associés ?
- Comprendre, Enquêtes
Série « Stand Up for what ? » (2/3) − Les scientifiques américains sont de nouveau mobilisés contre la brutalité du président Donald Trump et soulèvent une vague de solidarité chez leurs collègues français. Ils opposent la « liberté académique » à un président « obscurantiste », pour défendre une recherche considérée comme « bien commun » au service de l’humanité. Il existe pourtant des liens entre pouvoir politique, industrie et recherche scientifique. Dans le cycle de production industriel, la première des matières premières n’est-elle pas la matière grise ?
L’agenda engagé de Sciences Critiques
Retrouvez toutes les dates et les présentations des événements publics auxquels participent nos journalistes, ainsi que les conférences, tables-rondes, débats, projections, etc. sélectionnés par la rédaction autour de la critique des sciences et de la technocritique, à Paris comme dans le reste de la France.
Les prochaines dates
- 28/02/2025
- Lieu : Paris
- Grands Entretiens
[Retour à la Une*] Professeur émérite d’Economie Politique à l’Université Paris-Sud, Serge Latouche développe, depuis les années 1960, une critique radicale du développement et de la croissance économique. Selon lui, la science, devenue technoscience au sortir de la Seconde Guerre mondiale, avec l’alliance − inédite dans l’Histoire − des scientifiques et des techniciens, a joué, et joue plus que jamais de nos jours, un rôle moteur dans l’expansion du capitalisme thermo-industriel. « Le Mal », selon cet « objecteur de croissance », qui en appelle à la « dissidence » face à un système « insoutenable » menant tout droit au « suicide de l’espèce humaine ». (suite…)
- Grands Entretiens
[Retour à la Une*] Alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima se poursuit, dans l’indifférence quasi générale, depuis plus de dix ans maintenant, le gouvernement japonais a mis en œuvre, dès le lendemain de l’accident, une « politique de résilience » enjoignant la population à vivre, quoi qu’il en coûte, avec la contamination radioactive, au péril de nombreuses vies humaines. C’est cette nouvelle « idéologie de l’adaptation », cette dernière-née des « technologies du consentement », que Thierry Ribault analyse et critique sans concession dans son livre Contre la résilience. A Fukushima et ailleurs (L’Echappée, 2021). A l’heure du dérèglement climatique et de la pandémie de Covid-19, le sociologue met en garde contre cette énième « imposture solutionniste de notre époque ».