« La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. » (Carl E. Sagan)

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De la toute-puissance de la nature

De la toute-puissance de la nature

L’expansion mondiale du coronavirus devrait être l’occasion de mener une réflexion, d’abord personnelle ensuite collective, sur ce que l’on appelle la « mondialisation ». Avec la pandémie de Covid-19, apparue en Chine et se répandant maintenant implacablement à travers le monde, voilà que la Nature nous rappelle à nouveau à l’ordre. Il semble aujourd’hui que les fameuses « limites à la croissance », chères aux pionniers de la critique écologiste, soient en passe d’être franchies, avec toutes les conséquences que cela suppose… Désormais, nous pénétrons dans un nouvel âge de l’humanité. Un âge qui ne sera plus une partie de plaisir.

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Intersectionnalité, la nouvelle phrénologie ?

Intersectionnalité, la nouvelle phrénologie ?

Il y a presque deux siècles, une « science » voyait le jour dans l’enthousiasme du milieu universitaire : la phrénologie. Depuis plus d’un siècle, cette « discipline » est qualifiée de « pseudoscience », c’est-à-dire qu’elle est présentée sous des apparences scientifiques, mais n’en a ni la démarche, ni la reconnaissance. Si cette pseudoscience fait maintenant sourire par son simplisme, ce n’est pas pour autant que la méthode qui la soutenait a disparue. On pourrait même dire que l’enthousiasme si répandu aujourd’hui dans l’université vis-à-vis de l’« intersectionnalité » n’en est que le nouvel avatar.

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La vie sur Terre frappée d’alignement

La vie sur Terre frappée d’alignement

Les « instruments de marché » sont vus comme des outils aptes à préserver la nature. Or, l’extension du domaine de la finance à la nature n’est pas neutre. Elle a et aura des effets directs et concrets, ainsi que d’autres plus indirects mais tout aussi nuisibles. Tout d’abord, plus il y aura de dispositifs de valorisation de la nature, plus le mouvement d’accaparemment des terres s’accélèrera. Ensuite, seuls seront protégés les fonctions, écosystèmes et espèces qui sont directement utiles à Homo Sapiens. Enfin, une telle approche approfondit encore la réification de la nature et l’anthropocentrisme qui lui est consubstantiel. En bref, la financiarisation des « services écosystémiques » est une impasse.

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Aujourd’hui, il est trop tard

Aujourd’hui, il est trop tard

Pourfendre le nucléaire, les organismes génétiquement modifiés (OGM), la télésurveillance, les puces RFID ou l’addiction aux écrans, c’est passer à côté de l’essentiel, ne viser que « les » techniques, jamais « la » technique dans son ensemble, l’idéologie à l’œuvre derrière la supercherie intellectuelle nommée « humanisme ». C’est donc une « défaite de la pensée » qui nous rend inconséquents et impotents. La technique était l’enjeu du XXème siècle. Elle est devenue la fatalité du XXIème siècle. L’émergence d’une communauté technocritique semble la condition minimale pour ne pas céder au fatalisme.

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Pourquoi résister à l’Intelligence artificielle ?

Pourquoi résister à l’Intelligence artificielle ?

La fameuse complémentarité de l’homme et de la machine est un leurre. Loin de donner du pouvoir aux hommes, l’Intelligence artificielle (IA) les en dépossède. L’aventure technologique qui s’annonce constitue la plus formidable entreprise d’aliénation jamais imaginée à l’encontre du genre humain. Face aux critiques et aux inquiétudes, les partisans de l’IA aiment à répéter qu’elle seule permettra à l’humanité de résoudre les graves problèmes qui la minent. C’est oublier un peu vite que ces problèmes proviennent, en bonne part, du système technico-économique, dont l’IA représente précisément le point culminant.

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L’«effet prothèse» ou comment remplacer l’humain

L’«effet prothèse» ou comment remplacer l’humain

Le processus d’automatisation, qui vise notamment à substituer la présence et les capacités humaines par des logiciels bourrés d’algorithmes, a pour conséquence une régression mentale et physiologique des hommes dans leurs activités professionnelles et, d’une manière générale, dans leur existence personnelle. Des questions se posent inévitablement, dont une de nature politique et morale : quelle place est alors laissée à l’avenir de l’humanité dans un tel système, qui lui-même a été inventé par l’homme, en particulier celui de l’Occident ? Et pourquoi donc ce destin funeste, dont on ne sait où tout cela va le mener ?

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L’homme augmenté : les dessous d’un mythe

L’homme augmenté : les dessous d’un mythe

Notre dépendance aux nouvelles technologies change, au quotidien et insidieusement, notre rapport aux autres, comme à l’espace public ou au commun. L’un des risques est que, dans les situations les plus ordinaires, nous finissions par attendre des êtres humains qu’ils se comportent comme des machines. Le problème n’est pas de savoir si les machines vont renverser les humains mais de comprendre dans quelles conditions – sociales, politiques, éthiques et économiques – les êtres humains se mettent à agir machinalement, à désirer ressembler aux machines qu’ils conçoivent.

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Notre-Dame-des-Landes, l’État et le système technicien

Notre-Dame-des-Landes, l’État et le système technicien

Au-delà de l’aéroport et de son monde, l’aventure de la « Zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes contribua à mettre en débat et rendre visibles des enjeux trop souvent dissimulés, en particulier à l’époque du gouvernement libéral d’Emmanuel Macron, soucieux de transformer la France en « start-up nation ». Nous pensons que les maux dont souffrent la planète et nos sociétés hyper-industrialisées sont le fruit du productivisme, de la croyance en « l’innovation » et du culte de l’État qu’il faut contrer en soutenant la pérennisation des expérimentations à Notre-Dame-des-Landes.

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Frankenstein et le transhumanisme

Frankenstein et le transhumanisme

L’usage éthique des nouvelles technologies impose une prise de distance par rapport à l’idéologie transhumaniste. Cette idéologie veut nous séduire. Le mythe prémonitoire de Frankenstein nous met en garde : elle risque bien, au contraire, de nous détruire. Les transhumanistes veulent nous convaincre que Prométhée est heureux. Mais il ne peut l’être, car la puissance de la technique ne peut supplanter l’amour. Frankenstein nous prévient que le bonheur de l’homme ne se trouve pas dans une sortie de l’humanité.

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De quelle culture scientifique parlons-nous ?

De quelle culture scientifique parlons-nous ?

La culture « scientifique » qui clôture et dévitalise le monde n’est pas Science. Cette culture est celle de la Technique, pas celle de la recherche de connaissance. La Science, si quelque chose d’universellement partagé existe derrière ce mot, est le lieu du débat, de l’échange, la confluence des pluralités de pensées. Elle s’ouvre au monde, l’interroge, doute, formule des hypothèses. Cette Science-là ne cherche pas à dominer le débat, à imposer son modèle, à figer le réel. Elle ne cherche qu’à ouvrir son regard et sa pensée afin d’enrichir au mieux notre rapport au monde et aux autres.

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