« La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. » (Carl E. Sagan)

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Notre-Dame-des-Landes, l’État et le système technicien

Notre-Dame-des-Landes, l’État et le système technicien

Au-delà de l’aéroport et de son monde, l’aventure de la « Zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes contribua à mettre en débat et rendre visibles des enjeux trop souvent dissimulés, en particulier à l’époque du gouvernement libéral d’Emmanuel Macron, soucieux de transformer la France en « start-up nation ». Nous pensons que les maux dont souffrent la planète et nos sociétés hyper-industrialisées sont le fruit du productivisme, de la croyance en « l’innovation » et du culte de l’État qu’il faut contrer en soutenant la pérennisation des expérimentations à Notre-Dame-des-Landes.

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Frankenstein et le transhumanisme

Frankenstein et le transhumanisme

L’usage éthique des nouvelles technologies impose une prise de distance par rapport à l’idéologie transhumaniste. Cette idéologie veut nous séduire. Le mythe prémonitoire de Frankenstein nous met en garde : elle risque bien, au contraire, de nous détruire. Les transhumanistes veulent nous convaincre que Prométhée est heureux. Mais il ne peut l’être, car la puissance de la technique ne peut supplanter l’amour. Frankenstein nous prévient que le bonheur de l’homme ne se trouve pas dans une sortie de l’humanité.

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De quelle culture scientifique parlons-nous ?

De quelle culture scientifique parlons-nous ?

La culture « scientifique » qui clôture et dévitalise le monde n’est pas Science. Cette culture est celle de la Technique, pas celle de la recherche de connaissance. La Science, si quelque chose d’universellement partagé existe derrière ce mot, est le lieu du débat, de l’échange, la confluence des pluralités de pensées. Elle s’ouvre au monde, l’interroge, doute, formule des hypothèses. Cette Science-là ne cherche pas à dominer le débat, à imposer son modèle, à figer le réel. Elle ne cherche qu’à ouvrir son regard et sa pensée afin d’enrichir au mieux notre rapport au monde et aux autres.

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Je ne doute pas, donc je ne pense pas

Je ne doute pas, donc je ne pense pas

La science ne peut retrouver son sens profond que dans la régénération du doute. Le moment du scepticisme revient en même temps que celui du pluralisme scientifique. L’ère des experts triomphants, fossoyeurs de la pensée, doit céder la place au retour d’un véritable Humanisme. L’interrogation principale posée aujourd’hui à l’Humanité est de savoir si l’Homme veut encore maîtriser son propre destin.

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Pour un droit à la recherche

Pour un droit à la recherche

Pour nous, chercheurs et chercheuses en sciences sociales, la judiciarisation de la recherche commence à être un vrai problème. Elle est le témoignage d’un front large pour la déstabilisation de nos professions. Au côté de la criminalisation du mouvement social, c’est aujourd’hui la criminalisation des sciences humaines qui menace. Nous ne sommes pas uniquement des fonctionnaires d’État, nous sommes les sentinelles du présent. Et ce rôle qui est le nôtre est toujours un peu plus menacé. Ne nous contentons pas d’observer.

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Second avertissement à l’humanité

Second avertissement à l’humanité

En 1992, les plus grands scientifiques du monde lançaient un « avertissement à l’humanité » pour en finir avec la destruction de l’environnement. Vingt-cinq ans plus tard, force est de constater que nous n’avons pas tenu compte de leur alerte. Et bientôt, il sera trop tard. Des actions urgentes peuvent être mises en œuvre pour que l’humanité prenne le chemin de la soutenabilité. Mais le temps presse… continuer la lecture →

Pour une édition scientifique libérée du marché

Pour une édition scientifique libérée du marché

Si les universités et les gouvernements sont de plus en plus convaincus de la nécessité du libre accès aux publications scientifiques, de nombreux éditeurs s’accrochent à ce marché lucratif. Le mouvement du libre accès améliore la qualité de la science. Il pourrait aussi permettre aux scientifiques de se réapproprier leurs droits sur leur travail et de mettre ces droits au service du bien commun.

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Un ministère pour la transition

Un ministère pour la transition

Il faut lutter contre les prises en charge technocratique, scientiste et, au final, économiciste, qui contraignent le mot « transition », et dont le nouveau ministère de la Transition écologique et solidaire est l’expression. Cette spécialisation n’a, en effet, d’autre but que de le plier à la loi du marché. Il ne faut rien laisser à l’ennemi et surtout pas les mots, pas même celui-ci. Nous devons, au contraire, restituer au mot « transition » sa trouble ambivalence et sa capacité à ouvrir sur l’insécurité créatrice de la vie.

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Raspail, ou l’apologie de la démocratie médicale

Raspail, ou l’apologie de la démocratie médicale

Parfaitement connecté aux débats de son temps, François-Vincent Raspail n’est pas la butte-témoin d’un monde archaïque. Il est la proue d’une nouvelle critique sociale de la médecine moderne forgée dans le contexte d’aspiration démocratique et sociale des années 1840. Les questions innombrables qu’il pose ne sont pas marginales. Elles sont, au contraire, au cœur des débats sociaux générés par la constitution, après la Révolution, d’une médecine libérale et monopolistique.

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La politique du fait accompli

La politique du fait accompli

En février dernier, l’Assemblée Nationale a adopté une déclaration de principe relative à la science et au progrès dans la République. Cette déclaration intervient dans un contexte social où la confiance dans les vertus de la science est remise en cause. Ce texte, qui n’a aucune valeur législative, mais seulement une portée politique et doctrinale, apparaît ainsi pour ce qu’il est : un rappel à l’obligation de la foi dans la science.

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