« La science est une chose trop importante pour être laissée entre les mains des seuls savants. » (Carl E. Sagan)

Les laboratoires de virologie dangereux prolifèrent

Parmi les thèses en présence, la fuite de laboratoire reste aujourd’hui une piste privilégiée pour expliquer l’origine de l’épidémie de Covid-19. Or, plus de quatre ans après la survenue officielle de la crise politico-sanitaire, les laboratoires de virologie les plus dangereux se multiplient à travers le monde.

Selon l’initiative Global BioLabs, lancée en mai 2021 par des universitaires américains et britanniques, le nombre des laboratoires étudiant et manipulant les agents pathogènes les plus dangereux au monde (virus, bactéries, microbes…) est en augmentation. Dénommés « laboratoires de biosécurité de niveau 4 » (BSL4, ou « P4 » en France), ils sont désormais 69 en opération, en construction ou en projets, répartis dans 27 pays, soit 10 de plus qu’il y a trois ans.

En complément de leurs observations, consignées dans un rapport rendu public en mars 2023, les experts du Global BioLabs, principalement rattachés au King’s College de Londres (Angleterre) et à la George Mason University (Etats-Unis), ont établi une carte interactive accessible en ligne. A travers leur travail, ces scientifiques appellent à « renforcer la gestion des risques biologiques dans les laboratoires de niveau de sécurité 4 ». Leur objectif ? « Garantir une recherche sur les pathogènes sûre, sécurisée et responsable ».

 

RENFORCER LA GESTION
DES RISQUES BIOLOGIQUES

 

Selon leur rapport, la plupart de ces nouveaux laboratoires verront le jour en Asie. A elle seule, l’Inde a annoncé la construction de quatre laboratoires BSL4. « En outre, relèvent les auteurs du rapport, environ 75 % des laboratoires BSL4 opérationnels se trouvent dans des villes où la densité de population pourrait exacerber l’impact d’une fuite accidentelle. »

Côté chiffres toujours, plus de 60 % des laboratoires faisant des recherches sur les agents pathogènes dangereux – souvent en en accroissant la viralité à travers des expériences dites de « gain de fonctions »[1]– Lire notre « Grand Entretien » avec Etienne Decroly : « Un moratoire sur les expériences de virologie dangereuses devrait être mis en place », 2 mars 2021. – sont des établissements de santé publics. Et plus de la moitié de ceux qui travaillent sur des animaux infectés se trouvent aux Etats-Unis.

Anthony Laurent, rédacteur en chef / Sciences Critiques.

 

 

References

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1 – Lire notre « Grand Entretien » avec Etienne Decroly : « Un moratoire sur les expériences de virologie dangereuses devrait être mis en place », 2 mars 2021.

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