2 juillet 2024
[Retour à la Une*] L’anthropologie fait partie des disciplines scientifiques reines pour comprendre le monde et agir sur son évolution. Plus encore, en nous invitant à déporter notre regard vers les sociétés non-modernes, « l’un des rôles de l’anthropologie, sur le plan politique, est d’échapper à la tristesse désespérante d’un présent infini qui ne se changerait pas », affirme Philippe Descola. Quels sont la place et le rôle de l’être humain, de la nature, des non-humains et des savoirs autochtones dans les sciences et la civilisation modernes occidentales ? Eléments de réponse avec l’un des plus éminents représentants de l’anthropologie française, auteur du célèbre ouvrage Par-delà nature et culture.
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27 juin 2024
[Retour à la Une*] « Au début, nous pensions qu’avec des connaissances scientifiques, en les mettant à la disposition de suffisamment de monde, on arriverait à mieux appréhender une solution des problèmes qui se posent. Nous sommes revenus de cette illusion. Nous pensons maintenant que la solution ne proviendra pas d’un supplément de connaissances scientifiques, d’un supplément de techniques, mais qu’elle proviendra d’un changement de civilisation. » Mort en novembre 2014, Alexandre Grothendieck était considéré, par nombre de ses pairs, comme le plus grand mathématicien du XXème siècle.
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16 juin 2024
[Retour à la Une*] Avec la bombe atomique, la civilisation mécanique est parvenue à son dernier degré de sauvagerie. Dans un avenir plus ou moins proche, il va falloir choisir entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.
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4 juin 2024
[Retour à la Une*] La situation créée par les sciences est d’une grande importance politique. La seule question est de savoir si nous souhaitons employer nos nouvelles connaissances scientifiques et techniques pour détruire toute vie organique sur Terre. C’est une question politique primordiale que l’on ne peut guère, par conséquent, abandonner aux professionnels de la science, ni à ceux de la politique.
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20 mai 2024
[Retour à la Une*] En 1975, est paru, au sein de la toute jeune Université Paris 7-Denis Diderot, le Module Enragé. A travers la publication de huit numéros, ce journal « éphémère » de critique interne d’une institution universitaire créée officiellement quatre ans plus tôt entendait donner la parole aux sans-voix de l’université : son personnel technique et administratif. Né à la suite d’un mouvement de grève, il illustre, à lui seul, les rapports de force et de domination existant dans les établissements d’enseignement et de recherche français. Trois questions à Annie Dequeker, rédactrice et illustratrice du Module Enragé.
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15 mai 2024
[Retour à la Une*] Dans sa visée civilisatrice et libératrice, la pensée humaniste occidentale a occulté, durant de longs siècles, la dimension naturelle des sociétés et des humains. Si, aujourd’hui, la nature revient en force, elle tend paradoxalement − et dangereusement − à disparaître, à travers les avancées technoscientifiques, au nom de l’émancipation et de l’égalité entre les êtres humains. Face à l’avènement d’un « monde cyborg », il devient urgent de renouer avec la fragilité constitutive de l’homme comme de la biosphère. Trois questions à Geneviève Azam, économiste à l’Université Toulouse-Jean-Jaurès et membre du Conseil scientifique d’Attac, auteur notamment de Osons rester humain. Les impasses de la toute-puissance (Les Liens qui libèrent, 2015).
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5 mai 2024
[Retour à la Une*] Comme toute science, l’écologie scientifique a le monde qu’elle prétend étudier qui lui colle à la peau. Cela n’invalide pas la scientificité de l’écologie mais, au contraire, confirme que l’écologie scientifique n’est pas différente des autres activités scientifiques. L’écologue doit assumer le fait que les interactions du monde vivant qu’il étudie sont elles-mêmes en interaction avec d’autres sphères, qu’elles soient éthique, politique ou citoyenne.
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29 avril 2024
[Retour à la Une*] Dans son essai La Terre vue d’en haut. L’invention de l’environnement global, l’historien des sciences Sebastian Vincent Grevsmühl montre comment s’est forgé le regard englobant de l’homme sur la Terre. Ambivalente, cette vision donne à voir un monde clos et fini, potentiellement maîtrisable, mais aussi un espace fragile, aux ressources limitées. A l’heure du réchauffement climatique, l’auteur questionne, à travers notre représentation du monde, les valeurs que nous attachons à notre environnement.
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16 avril 2024
[Retour à la Une*] Écrivain algérien, Mohammed Taleb travaille dans les domaines de l’éducation relative à l’environnement, de l’écologie dans les pays du Sud, et de l’histoire de la littérature. L’un de ses ouvrages, Theodore Roszak, vers une écopsychologie libératrice, critique la démesure quantitative contemporaine et présente un nouveau champ alliant raison et imaginaire : l’écopsychologie.
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3 avril 2024
[Retour à la Une*] Journaliste scientifique au Monde, Stéphane Foucart a écrit La fabrique du mensonge. Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger. Tabac, dérèglement climatique, Organismes génétiquement modifiés (OGM), perturbateurs endocriniens, déclin des abeilles… Retour avec l’auteur sur ces controverses fabriquées de toutes pièces par les industriels.
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