L’énergie titanesque libérée par la physique nucléaire est à la mesure de la violence inhérente à ce mode de connaissance. Elle manifeste le principe d’illimitation qui meut l’entreprise scientifique moderne – principe qui, en se mariant à l’illimitation de l’économie capitaliste, nous expose à un danger mortel.
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E
NOLA GAY, pour moi, c’est d’abord une séquence de la bande son des samedis soir, au temps de mon adolescence. Quand on a eu seize ans en 1980, impossible d’échapper à ce succès d’Orchestral Manoeuvres in the Dark, un des groupes phares de la technopop anglaise qui déferlait alors sur l’Europe.
Enola Gay c’était, sous le magnifique ciel couchant qui ornait la pochette, un des disques inévitables qui rythmaient les soirées où les garçons cherchaient à séduire les filles, les filles les garçons. Les paroles auraient dû nous sembler un peu bizarres, dans cette ambiance « festive ».
Enola Gay
You should have stayed at home yesterday
Ah-ha words can’t describe
The feeling and the way you lied
These games you play
They’re going to end in more than tears some day
Ah-ha Enola Gay
It shouldn’t ever have to end this way[1]− Traduction assez littérale : « Enola Gay / Tu aurais mieux fait hier de rester à la maison / Ah-ha les mots sont impuissants à dire / l’impression et la façon dont tu as menti // Ces … Continue reading
Mais les paroles, qui s’en souciait… Quelques-uns, certes, avaient dû lire dans Rock & Folk qu’Enola Gay était le nom du bombardier B-29 qui avait largué la bombe atomique sur Hiroshima, le 6 août 1945. Tiens donc, comme c’est intéressant. Cela entrait dans une oreille et ressortait par l’autre. Un peu de sangria dans un gobelet en plastique, et cap à nouveau sur Nathalie.
Associer le bombardement atomique avec des images sympathiques et conviviales.
Figure glaçante, quand on y pense, cette image des enfants du siècle en proie à leurs premiers émois, avec en fond sonore l’histoire de l’éradication d’une ville et de ses habitants par une bombe. Peut-être, après tout, était-ce une image de ce qui, sous les apparences les plus cool, était en train de se jouer sur l’impitoyable champ de bataille de la séduction en milieu libéral ? Ou encore, plus littéralement : un rappel des menaces inédites auxquelles, désormais, la vie humaine sur terre est exposée ? Un mémento que le néant, dorénavant, n’est jamais très loin ?
Quoi qu’il en soit, nous ne les comprenions pas, les paroles. Et les aurions-nous comprises que cela n’y aurait rien changé : en Angleterre non plus elles n’empêchaient personne de danser. Là-bas, certains pensaient que le titre de la chanson était une façon déguisée qu’avaient trouvée les deux leaders du groupe de déclarer leur homosexualité. En conséquence de quoi, le morceau fut déprogrammé d’une émission de télévision pour enfants, de crainte qu’il n’exerçât sur eux une action corruptrice. Si seulement on avait pu être sûr que cela ne parlait que de destruction…
Les nouvelles souffrances se déguisent sous le nom des anciens plaisirs.
D’une certaine manière, le recyclage de la destruction d’Hiroshima en pop song new wave n’a fait que prolonger un processus initié à l’époque du bombardement exterminateur lui-même : son association avec des images sympathiques et conviviales. Le pilote, le colonel Paul Tibbets, avait donné à son avion le prénom de sa mère, Enola Gay[2]− La mère de Paul Tibbets, née en 1892, doit son prénom (l’écriture inverse de « alone ») au roman Enola ; or, Her fatal mistake, publié en 1886 par Mary Young Ridenbaugh. En tête de … Continue reading. La bombe, quant à elle, avait été baptisée « Little Boy ».
Comme on sait, les nouvelles souffrances se déguisent sous le nom des anciens plaisirs. Le procédé a beau être courant, il y a quelque chose de singulièrement écœurant dans cette inversion de l’image de la mère qui, au lieu de mettre au monde un enfant, expulse de son ventre un engin de mort.
Enola Gay
Is mother proud of little boy today
Ah-ha this kiss you give
It’s never ever going to fade away
Enola Gay
It shouldn’t ever have to end this way
Ah-ha Enola Gay
It shouldn’t fade in our dreams away[3]− « Enola Gay / La mère est-elle fière de son petit garçon aujourd’hui / Ah-ha ce baiser que tu donnes / Il ne va jamais jamais s’effacer // Enola Gay / Cela n’aurait jamais dû avoir à … Continue reading
On pourrait penser que la destruction d’Hiroshima n’est pas le prétexte à une chanson pour dance floor, mais que la chanson pour dance floor est l’occasion de rappeler cette destruction. Si tel était le cas cependant, le moyen employé serait contradictoire avec la fin. L’emballage musical à la fois entraînant et planant qui accompagne les paroles en désamorce si efficacement, si complètement la portée que l’anamnèse proposée se révèle, en fin de compte, un mode supérieur de l’oubli.
Bombe rasant une ville, ou déroute de centrales, sont recyclés en ritournelles pour amuser et faire danser les classes moyennes.
Il est vrai que Kraftwerk, le groupe allemand de musique électronique dont le nom est, à lui seul, tout un programme, avait frayé la voie. Depuis une dizaine d’années déjà, il avait entrepris de composer une musique à la gloire du monde façonné par les « Trente Glorieuses » – cette période de l’histoire (ou de la fin de l’histoire, car on n’est plus bien sûr que ce qui nous arrive mérite le nom d’histoire), où les ravages de la guerre ont laissé place aux ravages de la modernisation. Bien entendu, la radioactivité ne pouvait manquer d’émoustiller pareille formation, à qui elle inspira la chanson titre du disque sorti en 1975, Radio-Aktivität (Radio-Activity en version internationale). Chanson répétitive, basée sur un jeu de mot aussi poussif que lénifiant, entre la radioactivité atomique et l’activité radiophonique :
Radioactivity
Is in the air for you and me
Radioactivity
Discovered by Madame Curie
Radioactivity
Tune in to the melody[4]− « La radioactivité / Est dans l’air pour toi et moi / La radioactivité / Découverte par Madame Curie / La radioactivité / Mets-toi à l’écoute de la mélodie. » /
On notera que seize ans plus tard, le groupe a enregistré une nouvelle version, aux paroles moins ludiques : « Tschernobyl, Harrisburg, Sellafield, Hiroshima / Stop radioactivity / It’s in the air for you and me … » Il était bien temps. Mais de toute façon, cela ne change pas grand-chose : la musique divertissante qui accompagne les paroles suffit à ôter à celles-ci leur sens, au point que la dénonciation des méfaits du nucléaire pourrait aussi bien servir, avec un toilettage minimal, de publicité pour Areva.
Stop Radioactivity.
Pour leur part, les organisateurs des Jeux olympiques de 2012, à Londres, n’ont eu aucun scrupule à intégrer Enola Gay à la bande son de la cérémonie d’ouverture. Bombe rasant une ville, ou déroute de centrales, sont recyclés en ritournelles pour amuser et faire danser les classes moyennes.
Le drame de notre temps, selon Günther Anders, tient au fait que nous sommes à même de déclencher, par la technique, des désastres dont nous demeurons incapables, par nos sens et notre imagination, de prendre la mesure. Anders appelle « décalage prométhéen » cet écart toujours plus abyssal qui s’est creusé entre d’un côté notre capacité à faire, de l’autre notre capacité à imaginer et à ressentir ce qui résulte de ce faire.
Les dégâts perpétrés par un guerrier du Moyen Âge, aussi féroce fût-il, demeuraient proportionnés à ses facultés de représentation. L’équipage de l’Enola Gay a ouvert une trappe, et des centaines de milliers de personnes sont mortes. Aucune commune mesure entre l’acte bénin qui initie le processus et ses conséquences meurtrières. Et puis, cent mille morts, qu’est-ce que cela veut dire ? Passé un certain seuil, le nombre devient tellement abstrait qu’on pourrait aussi bien dire dix mille ou dix millions : « Chacune de nos facultés a une limite au-delà de laquelle elle ne s’exerce plus ou au-delà de laquelle elle n’enregistre plus de variations »[5]− L’Obsolescence de l’homme, I : Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle [1956], traduction Christophe David, L’Encyclopédie des nuisances / Ivrea, 2002, … Continue reading
Nous sommes à même de déclencher, par la technique, des désastres dont nous demeurons incapables de prendre la mesure.
L’effort qui nous incomberait consisterait, vaille que vaille, à essayer de combler le « décalage prométhéen », qui fait de nous des êtres trop puissants pour ce que nous sommes capables, vraiment, de nous représenter. Günther Anders s’y est employé autant qu’il a pu. Mais il est resté une voix isolée, noyée dans le brouhaha ambiant entretenu par tous ceux qui à l’inverse, par intérêt ou par confort, cherchaient à éviter l’éveil des consciences aux réalités de notre nouvelle condition.
Que l’on songe à ce qui s’est passé en 1946. Les Américains investissent l’atoll de Bikini, dans le Pacifique sud, et en évacuent la population pour entamer une longue série d’essais nucléaires. Le premier a lieu le 1er juillet 1946. Le 5 du même mois, Louis Réard présente en grande pompe, lors d’un « événement » organisé à la piscine Molitor de Paris, le bikini. Avec cette création composée de quatre triangles de tissu, Réard prend une longueur d’avance dans la course au maillot de bain le plus petit du monde. Sans vergogne, il exploite la puissance de l’atome, dont les nouvelles bombes viennent de faire la démonstration, avec le slogan : « Le bikini, la première bombe an-atomique. »
Le maillot, jugé trop petit, est interdit en Italie, en Espagne, sur la côte Atlantique de la France et en Belgique. Cette interdiction temporaire va contribuer à le hisser, à partir de la fin des années 1950, au rang de symbole de l’émancipation et de la modernité. Les stars du cinéma s’exhibent en bikini, ce qui vaut prescription : toutes les femmes qui prétendent à un minimum de glamour doivent s’empresser de les imiter. L’ancien mannequin Kelly Killoren Bensimon, auteur en 2006 d’un livre à la gloire du bikini, résume la situation : « The bikini is emblematic of freedom. It’s about fun, it’s about play, it’s a lifestyle. »[6]− « Le bikini est un emblème de la liberté. Il évoque le fun, le jeu, c’est un style de vie. » / Fermez le ban.
Bikini, ce n’est pas une île en partie détruite par les explosions à répétition et rendue inhabitable par les radiations, mais le synonyme de la libération de la femme et d’une vie épanouie. Ainsi se poursuit la stupéfiante entreprise d’euphémisation du réel, de familiarisation avec la démesure, de détournement des mots qui a pour effet, sinon pour but, d’égarer et d’abrutir les esprits.
LE NUCLÉAIRE, UN ÉLÉMENT EMBLÉMATIQUE
DE LA DÉVASTATION DU MONDE
Certes, le nucléaire, qui s’emploie à fendre ou fondre les composants de la matière pour en extraire une énergie colossale, n’est qu’un élément parmi d’autres dans la panoplie des dispositifs géants qui dévastent la terre et hypothèquent les possibilités d’une vie décente pour les générations présentes et à venir. Le détraquement du climat, du fait du rejet massif dans l’atmosphère de gaz à effet de serre, la stérilisation des sols, du fait de l’agriculture industrielle, l’effondrement des systèmes écologiques, sollicités au-delà de toute raison, la pollution généralisée etc., ne sont pas imputables au nucléaire.
Les nucléolâtres en tirent une ligne de défense bien rodée : ils renvoient leurs opposants à la multitude des autres sources de ravages. Pourquoi vous focaliser sur celle-là ? Habileté rhétorique qui ne change rien au fait que dans le réel, la nocivité d’une activité ne se trouve pas atténuée par celle des autres activités. Les nocivités ne font que s’ajouter les unes aux autres, voire se multiplier entre elles.
L’énergie nucléaire manifeste le principe d’illimitation qui meut l’entreprise scientifique moderne.
Il est exact que, quant à la ruine des possibilités d’habiter humainement la terre, le nucléaire n’exerce aucun monopole, loin s’en faut. Cependant, non seulement il participe à cette ruine, mais il en a été et en demeure un élément emblématique. Emblématique d’un certain mode de connaissance propre à la science moderne, qui répudie l’expérience du monde tel qu’il nous est donné au profit de l’expérimentation, qui met la nature à la question afin de lui substituer des schèmes opératoires.
L’énergie titanesque que la physique nucléaire est allée chercher jusqu’à l’échelle subatomique est, à sa manière, révélatrice : elle est à la mesure de la violence inhérente à ce mode de connaissance. Elle manifeste le principe d’illimitation qui meut l’entreprise scientifique moderne – principe qui, en se mariant à l’illimitation de l’économie capitaliste, nous expose à un danger mortel. « Cela fait déjà plusieurs décennies, écrit Rémi de Villeneuve, que plus rien ne permet a priori de différencier une grande découverte scientifique d’un “crime contre l’humanité”. »[7]− « Freitag ou la fragilité du sens », sept. 2014 : http://raisons-sociales.com/articles/freitag. /
De cela, une fois encore, le nucléaire est un exemple paradigmatique. Voilà pourquoi, dès les lendemains de la Seconde Guerre mondiale, et pour obtenir des foules une pleine adhésion à la modernisation et à la technologisation de l’existence, les milieux dirigeants, économiques et politiques, ont déployé tant d’efforts, d’inventivité et de subterfuges à contrer et dissoudre les pensées négatives liées à l’atome.
Plus rien ne permet a priori de différencier une grande découverte scientifique d’un « crime contre l’humanité ».
Avec le programme nucléaire civil, il s’agissait de prolonger la fable éculée mais ô combien utile de la neutralité de la technique, de continuer à répéter sur tous les tons que la technique n’induit rien, ne commande rien, n’oblige à rien : « Tout dépend de ce qu’on en fait. À nous de choisir les bons usages. » Voyez : la même technique qui permet de tuer des millions de gens en une fois nous apporte l’électricité qui éclaire et chauffe nos maisons. Si ça n’est pas une preuve.
Certes, il y a bien les « accidents » de temps en temps, qui viennent fâcheusement rappeler le potentiel de mort que recèlent les gentilles centrales. Des accidents qui, faut-il le noter, tendent à intégrer la planète entière au sein d’un système industriel hors contrôle. Comme l’écrit de façon saisissante Jean-Marc Royer[8]− NDLR : Jean-Marc Royer est l’auteur d’un livre intitulé La science, creuset de l’inhumanité. Décoloniser l’imaginaire occidental (L’Harmattan, 2012). Voir notre … Continue reading : « L’océan Pacifique est en train de devenir une annexe technique du système de refroidissement des réacteurs fondus de la centrale de Fukushima. »
Un spécialiste des anagrammes m’a indiqué celle-ci : « centrale nucléaire » = « le cancer et la ruine ». Et par ruine, il faut comprendre des calamités bien plus considérables que celles engendrées par les seuls accidents. L’industrie nucléaire tout entière, même en parfait état de marche, est une calamité. Par son niveau de sophistication extrême, comme par les investissements qu’elle exige, la puissance qu’elle délivre et les dangers qu’elle représente, cette industrie exige une structure sociale technocratique, des dispositifs géants, des modes de vie artificialisés.
Le nucléaire civil réduit drastiquement les formes d’existence et d’organisation que la société est à même de se donner.
Autrement dit, le nucléaire civil, réputé au service de la société, réduit drastiquement les formes d’existence et d’organisation que cette société est à même de se donner.
À cet égard, le nucléaire apparaît comme la quintessence de ces systèmes techniques qui, censés servir la liberté des peuples, la réduisent toujours davantage, tant sont exorbitantes les conditions à réunir et les contraintes à respecter pour permettre leur fonctionnement. Contraintes pour le présent, mais aussi pour l’avenir : les centrales obèrent le futur en lui léguant des déchets qui demeureront maléfiques pendant une durée qui excède notre notion du temps historique. En conséquence de quoi, les générations à venir se trouvent condamnées, pour seulement « gérer » les immondices qui leur auront été transmises, à s’enferrer toujours davantage dans la course à l’abîme technologique, à s’enfoncer toujours plus avant sur la voie d’une (sur)vie artificielle.
Cela, il importe moins de le savoir, que de parvenir à l’éprouver, à l’imaginer, à nous le représenter, à nous le rendre sensible – car c’est le sentir, et non le savoir, ou plutôt, c’est le sentir joint au savoir qui peut seul nous amener à changer d’orientation. Le savoir sans le sentir, soulignait Anders, est bien plus proche de l’ignorance que de la compréhension. « Nous allons même jusqu’à nous écrier : “Je sais, je sais !” pour surtout éviter d’en savoir davantage et pouvoir ainsi, grâce à l’alibi d’un prétendu savoir, nous réfugier à nouveau dans l’ignorance. »[9]− L’Obsolescence de l’homme, op. cit., p. 300. /
C’est le sentir joint au savoir qui peut seul nous amener à changer d’orientation.
Aujourd’hui, les voix qui réclament une « sortie du nucléaire » semblent devenir un peu plus audibles. Pour autant, pareille sortie ne paraît toujours pas à l’ordre du jour. Et puis, il ne faut pas s’y tromper : comme nous l’avons déjà relevé, le nucléaire n’est qu’un élément, hautement représentatif certes, mais qu’un élément parmi d’autres, de sorte que l’abandon du nucléaire, quand bien même il se produirait, ne bouleverserait pas plus la situation qu’une hirondelle ne fait le printemps.
Une sortie du nucléaire ne vaudrait véritablement que si elle résultait, non pas d’une fixation sur ce seul objectif, mais d’une décolonisation de notre imaginaire envahi et desséché par les rêves en plastique de la société de consommation – une décolonisation qui nous ferait rompre sans regret, du même coup, avec l’ensemble des dispositifs qui ont été élaborés au cours du siècle écoulé avec la prétention de nous rendre la vie plus belle quand, au bout du compte, ils nous empêchent de vivre.
Olivier Rey
> Photo à la Une : ruines de la ville de Hiroshima, au Japon, photographiées en septembre 1945, un mois après l’explosion de la bombe atomique « Little Boy ». / Crédit CC.
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References
↑1 | − Traduction assez littérale : « Enola Gay / Tu aurais mieux fait hier de rester à la maison / Ah-ha les mots sont impuissants à dire / l’impression et la façon dont tu as menti // Ces jeux auxquels tu joues / Un jour vont se terminer par plus que des larmes / Ah-ha Enola Gay / Cela n’aurait jamais dû avoir à se terminer comme ça. » / |
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↑2 | − La mère de Paul Tibbets, née en 1892, doit son prénom (l’écriture inverse de « alone ») au roman Enola ; or, Her fatal mistake, publié en 1886 par Mary Young Ridenbaugh. En tête de ce roman figure le poème : « Oh, fatal day – oh, day of sorrow, / It was no trouble she could borrow; / But in the future she could see / The clouds of infelicity » (« Oh jour fatal – oh, jour de douleur / Elle n’allait pas s’en faire pour cela / Mais dans le futur elle verrait / Les nuages du malheur »). / |
↑3 | − « Enola Gay / La mère est-elle fière de son petit garçon aujourd’hui / Ah-ha ce baiser que tu donnes / Il ne va jamais jamais s’effacer // Enola Gay / Cela n’aurait jamais dû avoir à se terminer comme ça / Ah-ha Enola Gay / Cela ne devrait pas s’effacer de tes rêves. » / |
↑4 | − « La radioactivité / Est dans l’air pour toi et moi / La radioactivité / Découverte par Madame Curie / La radioactivité / Mets-toi à l’écoute de la mélodie. » / |
↑5 | − L’Obsolescence de l’homme, I : Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle [1956], traduction Christophe David, L’Encyclopédie des nuisances / Ivrea, 2002, p. 298. / |
↑6 | − « Le bikini est un emblème de la liberté. Il évoque le fun, le jeu, c’est un style de vie. » / |
↑7 | − « Freitag ou la fragilité du sens », sept. 2014 : http://raisons-sociales.com/articles/freitag. / |
↑8 | − NDLR : Jean-Marc Royer est l’auteur d’un livre intitulé La science, creuset de l’inhumanité. Décoloniser l’imaginaire occidental (L’Harmattan, 2012). Voir notre Bibliothèque. / |
↑9 | − L’Obsolescence de l’homme, op. cit., p. 300. / |
24 juin 2023 à 9 h 40 min
C’est une vision pessimiste, mais malheureusement très réaliste et pertinente. Le portrait d’une fuite en avant inexorable de la société.
N’oublions pas que l’énergie que nous utilisons le mieux, c’est celle que l’on ne consomme pas.