Des scientifiques, réunis au sein du collectif Scientifiques en rébellion, ont participé, avec d’autres associations, à une action visant à dénoncer « l’influence néfaste » du milliardaire Vincent Bolloré sur le débat public français.
Le 9 décembre, une dizaine de membres du collectif Scientifiques en rébellion ont manifesté, aux côtés d’autres associations, pour « dénoncer la contamination grandissante du débat public en France par les thèses de l’extrême-droite ». Était visé pour l’occasion, le milliardaire Vincent Bolloré, propriétaire de plusieurs médias et maisons d’édition, parmi lesquels CNews, Europe 1, le Journal du Dimanche, ou encore les éditions Fayard.
D’abord rassemblées devant le palais Brongniart, lieu historique de la bourse de Paris, les 200 personnes présentes se sont ensuite rendues devant les Folies Bergères, dans le neuvième arrondissement de la capitale, où se tenait une assemblée générale extraordinaire du groupe Vivendi, propriété de Vincent Bolloré. Les manifestants entendaient, là encore, attirer l’attention sur « l’influence néfaste [du milliardaire] sur la société française ».
« FERS DE LANCE
DES IDÉES DE L’EXTRÊME-DROITE »
Selon Scientifiques en rébellion, « les médias contrôlés par Vincent Bolloré sont les fers de lance des idées de l’extrême-droite. » Lesquelles « propagent des valeurs antagonistes avec celles que nous défendons : la haine des personnes étrangères, le refus du pluralisme et de la diversité, le mensonge sur les faits scientifiques, à commencer par la négation de la gravité du changement climatique, le refus d’enseigner aux enfants la tolérance vis-à-vis des questions de genre ».
En juin dernier déjà, en pleine campagne législative, le collectif a été à l’initiative d’une tribune, publiée dans le Nouvel Obs, qui appelait à « une mobilisation contre le Rassemblement national par le vote et l’engagement collectif. » Plus de 4 300 scientifiques avaient signé l’appel.
Anthony Laurent, rédacteur en chef / Sciences Critiques.
> Photo de Une : Plus de 200 personnes se sont réunies devant le palais Brongniart, à Paris, le 9 décembre 2024, pour protester contre l’emprise de Vincent Bolloré sur les médias français. / Crédit : Scientifiques en rébellion
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