Spécialiste, depuis de nombreuses années, de la délinquance et des politiques de sécurité, Laurent Mucchielli, sociologue et directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), mène, depuis mars 2020, une vaste enquête sur la gestion politico-sanitaire de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Sous le feu des projecteurs, et des critiques − parfois virulentes −, pour avoir mis en lumière une « mortalité inédite » liée à la campagne de vaccination massive contre le coronavirus, le chercheur revient, pour Sciences Critiques, sur ses travaux aujourd’hui décriés, mais aussi sur la stratégie du gouvernement, l’influence des « Big Pharma » sur la recherche et l’expertise scientifiques ou encore sur la couverture médiatique de la crise sanitaire.
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Sciences Critiques – Pourquoi êtes-vous passé, en tant que sociologue, de l’étude de la délinquance à celle de la pharmacovigilance ? Et en quoi consiste votre enquête actuelle sur la gestion politico-sanitaire de la crise du Covid-19 ?
Laurent Mucchielli – Pour commencer, je vous remercie de me donner la parole. La quasi-totalité des gens qui me critiquent le font, d’une part, sans m’avoir lu en détail et, d’autre part, sans avoir jamais cherché à dialoguer avec moi.
Pour vous répondre directement, je ne suis pas du tout passé sans transition de la délinquance à la pharmacovigilance. Il faut comprendre le cheminement. J’ai commencé dès le mois de mars 2020 une enquête sur la gestion politico-sanitaire de la crise Covid, en publiant les « épisodes » de cette enquête sur le modeste blog que je tiens sur Mediapart depuis 2009. Au bout de quelques temps, j’ai identifié ce que j’appelle « la doxa du Covid », une narration globale de la pandémie dont je conteste globalement le bien-fondé. Cette histoire, qui nous est racontée depuis le début, consiste en quatre affirmations centrales : 1) un virus horrible se répand partout sur la planète et nous risquons tous de mourir, 2) on ne sait pas comment l’arrêter ni comment soigner les gens qui l’attrapent, 3) la seule chose à faire est, sur le modèle chinois, de confiner la totalité de la population et de réduire au maximum les contacts entre les êtres humains, et 4) nous ne pourrons « retrouver une vie normale » que quand nous disposerons d’un vaccin. Le vaccin est donc présenté comme le sauveur de l’humanité depuis le début. Et il est évidemment interdit de critiquer le sauveur de l’humanité. Voilà toute l’affaire.
Le vaccin est présenté comme le sauveur de l’humanité depuis le début de la pandémie. Et il est évidemment interdit de critiquer le sauveur de l’humanité. Voilà toute l’affaire.
Maintenant, si nous basculons de cette narration officielle vers ce que je crois être la réalité, l’histoire est très différente. En effet, 1) seules les personnes fragilisées par le grand âge ou d’autres maladies sont réellement menacées par ce virus, 2) il existe toute une série de stratégies préventives et de traitements précoces qui réduisent fortement le risque de formes graves voire mortelles, 3) les confinements ne servent à rien, comme l’ont montré notamment les travaux du fameux épidémiologiste John Ioannidis et comme en témoigne, par ailleurs, le cas de la Suède − qui n’a jamais confiné et a, au final, un taux de mortalité Covid nettement inférieur à ceux de pays très « confinateurs » comme la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique ou encore la Grande-Bretagne. En réalité, la bonne stratégie était celle proposée dès le départ par l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille : tester, isoler, soigner. Et 4) les vaccins ARN/ADN sont avant tout une aubaine financière pour l’industrie pharmaceutique anglo-américaine. Ils ont été mis au point en brûlant les étapes classiques de développement d’un nouveau médicament pour faire un maximum de profit, sur base d’un processus biologique rendu largement obsolète par les mutations du virus, testés sur des échantillons assez faibles numériquement et non-représentatifs de la population générale, validés par les « autorités sanitaires » sur la seule base des essais cliniques réalisés par les industriels eux-mêmes, développés dans le cadre de contrats iniques − qui exonèrent ces industriels de toute responsabilité au cas où les produits vendus ne tiendraient pas leurs promesses −, et qui provoquent des effets indésirables plus ou moins graves chez des personnes là aussi plus fragiles que d’autres, que les Etats n’auraient jamais dû chercher à vacciner de force.
Que pensez-vous de la polémique suscitée par la publication de vos travaux sur la « mortalité inédite » liée à quatre vaccins développés par Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Janssen dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 ?
Les vaccins ARNm − et dans une moindre mesure ceux à adénovirus − sont présentés depuis près de deux ans comme une sorte de miracle technico-médical nous délivrant du risque de mort. C’est évidemment le discours des industriels, cela s’appelle du marketing, tout comme la prétendue protection « à 95 % », chiffre servant en réalité d’argument d’autorité, repris complaisamment par le gouvernement et les principaux médias. Mais c’est aussi celui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de ses principaux financeurs, qui sont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne mais aussi, et de plus en plus, la Fondation Bill et Melinda Gates, dont on connait le credo idéologico-commercial de la vaccination mondiale.[1]− Voir le livre du journaliste indépendant Lionel Astruc, L’art de la fausse générosité. La fondation Bill et Melinda Gates, Actes Sud, 2019. Et c’est enfin le discours des Etats occidentaux, comme la France, dans lesquels les pouvoirs exécutifs en place au moment de l’épidémie ont misé toute leur stratégie politique sur la doxa du Covid et donc sur le vaccin comme fin de l’histoire. A partir de là, toute contestation doit être discréditée au plus vite pour que le storytelling puisse fonctionner tranquillement.
Qui sont vos détracteurs ? Et quelles sont leurs motivations, selon vous ?
Demandez-vous qui mon discours dérange et vous aurez la réponse. Je dérange fondamentalement les industriels et le gouvernement, qui me font attaquer par leurs sbires, par le biais de ce que j’appelle « la bulle numérique », constituée par les médias et les réseaux sociaux, qui appartiennent principalement aux GAFAM [Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft, NDLR]. C’est un des drames de cette histoire que d’avoir consacré la prédominance des réseaux sociaux et des formats numériques. Toute une génération semble s’imaginer que le débat scientifique se fait sur Twitter et que n’importe quel « youtubeur » à la mode peut s’autoriser à parler de science alors qu’il n’y connait pas grand-chose et ne fait souvent que répéter ce qu’on lui a dit de dire. Tout part de là, de ces nouveaux influenceurs type « No Fake Med », « Citizen science », « tronche » de ceci ou de cela, qui se présentent faussement comme neutres et indépendants, qui me harcèlent sur Twitter depuis le début, comme ils harcèlent tous ceux qui contredisent la doxa du Covid − à commencer, bien entendu, par l’IHU de Marseille et par la personne de Didier Raoult, qui fait l’objet d’une fixation quasi pathologique chez certains.
Toute une génération semble s’imaginer que le débat scientifique se fait sur Twitter et que n’importe quel « youtubeur » à la mode peut s’autoriser à parler de science alors qu’il n’y connait pas grand-chose et ne fait souvent que répéter ce qu’on lui a dit de dire.
Je vivais à peu près bien avec ça depuis un an et demi, et j’ai publié une soixantaine d’articles sur mon blog, avec 35 autres chercheurs, universitaires et médecins. Quand, soudain, un de mes articles, sur les effets indésirables des vaccins, donc, a été censuré par Mediapart sans aucune forme de dialogue − j’ai écrit à plusieurs reprises à la rédaction, qui ne m’a jamais répondu. Cette décision de Mediapart a joué un rôle important et m’a beaucoup nui. A partir de là, les influenceurs du Net se sont senti pousser des ailes. Ils se sont déchaînés et se sont mis à harceler aussi mon institution, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), sur le mode « quand est-ce que vous ferez taire ce chercheur ? » ; bref, en usant de méthodes d’intimidation. A la fin de cette séquence, sont arrivés les moins courageux, les opportunistes, ceux qui profitent de l’aubaine pour régler des comptes parfois anciens. C’est notamment le cas des sociologues qui ont publié le 8 août dernier une très courte tribune de presse en forme d’injure, à laquelle j’ai facilement répondu tellement le niveau intellectuel de leur texte est faible. Seulement, je n’ai pas leur accès si étrangement facile à des médias majeurs comme Le Monde, et je suis presque seul sur les réseaux sociaux face une meute déchaînée, qui m’a attaqué, y compris électroniquement, en essayant de faire exploser ma boite mail.
Voilà pour l’essentiel. Le reste, ce sont des journalistes qui sont parfois devenus de véritables « chiens de garde » du pouvoir politique, comme l’annonçait déjà Serge Halimi il y a une quinzaine d’années. Et quelques personnes qui se présentent comme des « zététiciens » ou je ne sais quelle autre étiquette à la mode dont, à vrai dire, je n’ai jamais compris la plus-value sur le plan intellectuel et qui du reste, sur cette crise, ont fait généralement preuve d’un grand conformisme de pensée en épousant la doxa du moment.
Vos détracteurs précisément, notamment sociologues, vous ont accusé d’avoir « manipulé des données pour étayer une position idéologique ». D’autres, cette fois journalistes, ont même pu écrire que vos « mensonges tuent ». Que répondez-vous à ces accusations particulièrement virulentes ?
Je réponds que ce sont des accusations générales gratuites, moralisatrices − et même franchement ridicules dans le cas des journalistes que vous citez −, et non des arguments intellectuels. Les gens ne lisent pas, ils ne travaillent pas. Ils croient que l’on peut se débarrasser d’une contradiction en deux coups de cuillère à pot. Les huit collègues qui m’accusent dans Le Monde de manipuler des données ne sont pas du tout des spécialistes du sujet, aucun d’eux n’a travaillé sur la pharmacovigilance, ni même sur la crise sanitaire, plusieurs sont des retraités. Ils pratiquent un genre de sociologie de salon où l’on donne son avis sur des sujets sur lesquels l’on a un niveau de connaissance de type médiatique. Ainsi donc, après avoir travaillé des dizaines d’heures avec un médecin généraliste, un pharmacien hospitalier spécialiste de pharmacovigilance, une biologiste ancienne chercheuse à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et deux collègues universitaires en informatique et mathématique, nous n’aurions rien compris à la question des effets indésirables ? Alors que nous consacrons plusieurs pages à discuter la question de l’imputabilité, de la causalité, nous aurions une simple « position idéologique » ? En retour, eux auraient tout compris en quelques minutes et seraient dans la pure science sans avoir jamais travaillé sur le sujet ? Diantre ! Ils sont trop forts ! Il est pourtant facile de retourner la question : qu’est-ce qui vous permet de dire que les effets indésirables constatés dans les jours mêmes qui suivent la vaccination n’ont aucun rapport avec cette injection ? Est-ce que ce n’est pas plutôt une telle affirmation qui constitue une « position idéologique » ?
Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) a réagi à votre prise de position critique sur la campagne de vaccination du gouvernement. Qu’en pensez-vous ? Le CNRS est-il sous influence ?
Je pense que les choses sont plus simples. Il suffit d’en observer la chronologie. La censure de Mediapart a offert une opportunité inespérée aux influenceurs du Net qui ont harcelé le compte Twitter du CNRS dans les jours qui ont suivis. J’imagine que le ou la chargé(e) de communication du CNRS qui gère ce compte a dû paniquer au bout d’un moment. Il ou elle a donc prévenu sa hiérarchie, qui a dû paniquer un peu elle aussi, surtout si la chose est parvenue aux oreilles du cabinet de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. La direction du CNRS s’est alors fendue d’un communiqué de presse disant que je m’exprimais en dehors de mon domaine de compétence et que mes propos n’engageaient que moi, ce qui, d’une part, est inexact et, d’autre part, enfonce une porte ouverte. L’inexactitude est de croire que je débarque tout d’un coup dans le champ politico-sanitaire avec je ne sais quelle obsession « anti-vax », ce qui est faux. Je suis là depuis un an et demi, en toute transparence − toute mon enquête est présentée sur une page dédiée, au sein de l’ensemble des programmes de recherche en cours dans mon laboratoire −, et je ne suis pas du tout « anti-vax ». J’espère même que des vaccins classiques, pasteuriens, seront bientôt commercialisés, comme le Valneva, issu de la recherche franco-autrichienne.
Quant au fait que mes propos n’engagent pas « le CNRS » en tant qu’institution nationale, c’est une évidence qui vaut pour n’importe quel chercheur. Bref, c’est un communiqué de circonstance, qui a cédé à la pression de la bulle numérique sans se renseigner vraiment sur ce dont il était question. Mais ce que je déplore le plus, c’est que la direction du CNRS n’ait pas rappelé aussi qu’il n’y a de science que dans le débat contradictoire, l’échange d’arguments précis et de données vérifiables. Finalement, dans toute cette histoire, personne ne m’a jamais dit en substance « vous soulevez un problème grave, cela mérite une discussion sérieuse que nous proposons d’organiser ainsi ». En réalité, il n’y a aucun débat, il n’y a que des anathèmes que les gens se jettent à la figure. Que cela soit la règle sur les réseaux sociaux est compréhensible à défaut d’être acceptable. Mais que cela devienne la règle générale dans la vie intellectuelle constitue une grave régression.
Il n’y a aucun débat, il n’y a que des anathèmes que les gens se jettent à la figure. Que cela devienne la règle générale dans la vie intellectuelle constitue une grave régression.
De manière plus générale, Internet et les réseaux sociaux n’ont plus grand chose à voir avec ce qui était présenté il y a vingt-cinq ans : des outils révolutionnaires qui allaient prétendument donner un nouveau souffle à la démocratie. On voit aujourd’hui que les géants du numérique et autres GAFAM sont avant tout des industries hautement lucratives, qui travaillent main dans la main avec les gouvernements et avec les principaux médias − qu’ils financent en partie −, et qui, au final, fabriquent une sorte de pensée unique à coups d’algorithmes sélectionnant les contenus et en « modérant » tous ceux proposés en ligne par les citoyens, c’est-à-dire en pratiquant une censure massive de tout ce qui contrevient au discours officiel de leurs partenaires institutionnels. J’en aurais une très longue liste d’exemples à discuter. Un de mes collègues sociologues, Romain Badouard, travaille sur ces sujets depuis plusieurs années. Je recommande la lecture de son dernier livre.[2]− Romain Badouard, Les nouvelles lois du Web : Modération et censure, Seuil, 2020.
En quoi les centaines de décès que vous avez révélés sont-ils imputables aux vaccins anti-Covid ?
L’erreur de base de la plupart de mes détracteurs − qu’ils soient journalistes, simples youtubeurs ou universitaires − est le simplisme. Pour les esprits simples, le monde se divise en noir ou blanc, pour ou contre, ami ou ennemi. Dans ce monde manichéen enfantin, la causalité est simple également : c’est oui ou c’est non. Je dirais oui, ils disent non. J’aurais tort, ils auraient raison. Et l’histoire serait finie. C’est atterrant. La réalité, c’est la complexité et la diversité. Il y a rarement une causalité simple dans la mort pour raisons médicales. La plupart des personnes dont le décès a été imputé à la Covid depuis février 2020 sont en réalité des personnes qui soit étaient déjà en fin de vie et avaient une espérance de vie très réduite, soit − ou en plus − souffraient de ce qu’on appelle des « comorbidités » importantes, d’origines diverses. Elles ne sont donc pas mortes uniquement à cause du virus. Et bien c’est la même chose avec les décès associés aux injections de vaccins ARN/ADN en pharmacovigilance. Les gens qui développent des effets indésirables graves, mortels ou non, sont très probablement des personnes déjà fragiles − fragilités allergiques, cardiaques, neurologiques, etc. −, à qui l’on n’aurait jamais dû administrer ces vaccins d’un nouveau type, sans parler des effets à long terme ni des effets sur les embryons portés par les femmes enceintes que l’on a également vaccinées, effets qui sont tout simplement inconnus.
Quelle est votre opinion concernant les vaccins développés depuis le début de la pandémie pour lutter contre le Covid-19 ? Et pourquoi demandez-vous une « suspension » de la campagne vaccinale ? S’agit-il d’exercer le principe de précaution ?
Oui ! Pourquoi ce principe de précaution, que l’on met pourtant désormais un peu à toutes les sauces, a-t-il soudainement disparu des consciences ? Comment peut-on ainsi vacciner quasiment à l’aveugle, de façon industrielle, dans des « vaccinodromes », au mépris des plus élémentaires précautions ? Comment certains médecins spécialistes en « plateaux télés » peuvent-ils souhaiter même la vaccination des enfants, qui ne risquent pourtant rien du tout, et des femmes enceintes, qui risquent tout de ces produits dont on ignore les effets à long terme ? Qu’est-ce que c’est que cette espèce de religion vaccinale ?
Pourquoi le principe de précaution, que l’on met pourtant désormais un peu à toutes les sauces, a-t-il soudainement disparu des consciences ? Qu’est-ce que c’est que cette espèce de religion vaccinale ?
Le seul argument de type scientifique que j’ai entendu est celui de l’immunité collective. Mais toute personne qui lit réellement la littérature scientifique sait que c’est un mirage, que ce coronavirus passe son temps à recombiner pour faire naître des variants − dits « anglais », « brésilien », « sud-africain », « indien », etc. −, que la vaccination ne protège pas de la contamination et de la transmission avec ces variants − ce qui invalide le fondement même de ce « pass sanitaire » incroyablement discriminatoire −, qu’elle a une durée d’efficacité très limitée − à peine plus de six mois de l’aveu même du patron de Pfizer − et qu’en fin de compte l’immunité naturelle, celle des gens qui ont été contaminés à un moment donné, est bien plus efficace et bien plus durable.
Vous parlez d’« idéologie de la vaccination intégrale » portée par les industries pharmaceutiques, les gouvernements et les principaux médias. La stratégie vaccinale, qui est mise en œuvre aujourd’hui de façon « aveugle et uniforme », dites-vous, n’est « ni de la science ni de la médecine ». C’est-à-dire ?
Cela découle de tout ce que nous venons de dire. Si nous étions dans une démarche rationnelle de type scientifique et médicale, la vaccination ARN/ADN devrait être réservée aux personnes qui 1) en ont vraiment besoin, c’est-à-dire qui ont de réels risques de faire des formes graves de Covid si elles sont contaminées, 2) après un examen approfondi de leur état de santé général par leur médecin traitant, afin d’évaluer la balance bénéfice/risque au cas par cas, 3) avec leur consentement libre et éclairé − question d’éthique médicale et de démocratie générale qui ne devrait même pas se discuter. C’est tout le contraire de cette vaccination industrielle de masse, pratiquée de façon quasiment aveugle sur toute la population, rendue obligatoire par un chantage à la discrimination − si tu ne te vaccines pas, tu ne pourras plus travailler, tu ne pourras plus aller voir un spectacle ou manger au restaurant, tes enfants ne pourront plus aller à l’école, etc. −, doublé d’un chantage politique − si tu ne te vaccines pas, tu es suspect d’avoir des sympathies pour le complotisme et/ou l’extrême droite − et d’une imposture morale − si tu ne te vaccines pas, tu menaces tes concitoyens. C’est ce que j’appelle l’idéologie de la vaccination intégrale et je considère, en effet, que ce n’est ni de la science ni de la médecine.
Quelles ont été les suites politiques, institutionnelles et scientifiques à votre alerte ? Pourquoi, selon vous, n’y a-t-il pas encore eu d’enquêtes parlementaires et/ou scientifiques indépendantes sur les faits que vous avez révélés ?
Il n’y a eu aucune suite à ma connaissance. Pour qu’il y ait une enquête parlementaire, il faudrait qu’il existe soit une tradition parlementaire forte, ce qui n’est pas le cas du régime semi-présidentiel français qu’organise la constitution de la Vème République, soit une réelle opposition, ce qui n’est pas le cas non plus. Les parlementaires sont soit complices du gouvernement actuel − c’est le cas notamment de ce qui reste du Parti socialiste −, soit divisés et/ou trop frileux − c’est le cas de la droite classique, des écologistes et de la France insoumise. Certes, il existe des personnalités très courageuses qui assument leur désaccord global, comme Martine Wonner ou Michèle Rivasi, mais elles sont isolées. Les seuls groupes ou courants politiques qui contestent la politique du gouvernement se situent du côté de l’extrême-droite, qu’ils soient sincères ou juste opportunistes. Du coup, il est facile de jeter l’anathème sur les voix non-conformistes comme la mienne. Encore une fois, cela ne peut toutefois venir que de gens mal intentionnés ou ignorants. En effet, je combats l’extrême-droite et son idéologie raciste depuis toujours. J’y ai même consacré l’intégralité de mon dernier livre paru début 2020.[3]− Laurent Mucchielli, La France telle qu’elle est. Pour en finir avec la complainte nationaliste, Fayard, mars 2020. Mais peu importe ma personne, le problème général est que des millions de gens ne sont politiquement représentés par personne dans ce qui constitue pourtant à mes yeux une opposition classique entre le bien commun et la chose publique, d’une part, et des intérêts commerciaux et financiers privés, d’autre part.
Quant à mes collègues universitaires, pour la plupart ils sont soit pris comme les autres dans la logique de la doxa − et ils croient donc naïvement ce qu’ils lisent dans la presse −, soit tétanisés par le niveau de violence du débat public et restent donc silencieux. Quand on voit ce que je subis, on peut les comprendre d’ailleurs. Mais il reste néanmoins beaucoup de gens qui ne sont pas d’accord avec ce qui se passe et qui n’ont pas peur de le dire. La dernière tribune collective que j’ai suscitée fin août, en défense de la liberté d’expression et en appel à un véritable débat contradictoire, a été signée par près de 3 000 universitaires, professionnels de la santé, de l’éducation, de la culture et du droit.[4]− Voir le site internet Quartier Général.
Quelle est l’influence des « Big Pharma » sur les revues scientifiques à comité de lecture, d’une part, et sur les agences de régulation sanitaire et le pouvoir politique, d’autre part ?
Vaste et crucial sujet ! Cette influence est à la fois majeure et très insidieuse. Elle se niche en effet jusque dans la production scientifique elle-même. Là encore, toute personne honnête intellectuellement l’a compris, au moins depuis la fin du mois de mai 2020 avec l’affaire du Lancet dite « LancetGate ». Voilà une des trois ou quatre revues scientifiques les plus prestigieuses du monde, qui a publié tranquillement, après prétendue expertise par un comité de lecture, un article qui constitue pourtant une fraude majeure. Seulement voilà, cette fraude arrangeait à la fois les industriels et les gouvernements qui les suivent puisqu’il s’agissait de « prouver » que l’hydroxychloroquine était non seulement inefficace mais même dangereuse. C’est faux mais cela permettait de tuer l’idée de traitement précoce pour laisser la voie libre à l’idéologie vaccinale. Le lendemain même, en France, Olivier Véran annonçait sur Twitter − tiens, on croyait que c’était réservé à Trump ! − qu’il suspendait l’autorisation d’usage de cette molécule à l’hôpital, après l’avoir interdite de prescription aux médecins généralistes dès la fin du mois de février 2020.
Justement, que pensez-vous de la gestion politico-sanitaire de la crise épidémique par le gouvernement ? Assistons-nous à un virage autoritaire inquiétant pour les temps à venir ?
Cette gestion politico-sanitaire piétine nombre de libertés et de principes fondamentaux du droit. J’observe d’ailleurs que, dans d’autres pays, y compris voisins − l’Espagne, par exemple −, plusieurs décisions politiques ont été censurées par les cours suprêmes. Un des problèmes est que, en France, le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel ne sont pas réellement indépendants du pouvoir politique.
L’ombre du contrôle social à la chinoise se rapproche de plus en plus au nom de la « modernité » technologique. Et nous sommes peu nombreux à nous en préoccuper sérieusement.
Quoi qu’il en soit, la seule chose qui m’inquiète vraiment à titre personnel, c’est effectivement l’avenir de notre démocratie. Je l’écrivais déjà avant cette crise, quand j’analysais l’évolution des politiques sécuritaires depuis le tournant politique de 2002.[5]− Sous la dir. de Laurent Mucchielli, La frénésie sécuritaire. Retour à l’ordre et nouveau contrôle social, La Découverte, 2013, et Laurent Mucchielli, Vous avez dit sécurité ?, Champ … Continue reading Je le dis encore plus aujourd’hui en constatant que la « crise sanitaire » sert de prétexte à un renforcement sans précédent du pouvoir exécutif au détriment de tous les autres, en lien, par ailleurs, avec un usage débridé des technologies de surveillance numérique. Nous serons bientôt totalement dépendants de notre smartphone, donc de ceux qui contrôlent notre smartphone, dans presque toutes les dimensions de notre vie. L’ombre du contrôle social à la chinoise se rapproche de plus en plus au nom de la « modernité » technologique. Et nous sommes peu nombreux à nous en préoccuper sérieusement, comme le fait, par exemple, l’association La Quadrature du Net.
Que pensez-vous de la couverture médiatique de la crise politico-sanitaire en France ?
Les journalistes ont peu à peu perdu toute indépendance vis-à-vis de leurs financeurs, qui sont non seulement les milliardaires les ayant rachetés au fil du temps, mais aussi le gouvernement, qui les subventionne chaque année, et les géants du numérique, qui les financent de plus en plus. Une nouvelle génération de journalistes a profité de la « révolution numérique » pour imposer la centralité du journalisme de « fact-checking », qui est en réalité un genre de journalisme low-cost. Le résultat est que des jeunes journalistes, qui ne sont spécialistes de rien, qui ne sortent jamais de leurs bureaux, qui s’informent sur Internet et sur Twitter, se croient autorisés à trancher le vrai du faux sur n’importe quel sujet. C’est une catastrophe intellectuelle car, en étant coupés du terrain, ils sont évidemment encore plus influençables et encore plus conformistes que les autres. Le vrai journalisme, le journalisme de reportage local ou d’investigation générale, celui qui nous apprend véritablement quelque chose, a quasiment disparu. Et ceci est également très préoccupant pour la santé de notre démocratie.
Pourquoi, selon vous, les forces politiques de gauche sont-elles inaudibles dans la gestion politico-sanitaire de la crise et pourquoi sont-elles si réticentes à critiquer la campagne de vaccination et l’instauration du pass sanitaire ?
C’est une question difficile. Il faudrait le renfort de politologues plus compétents que moi. Pour ma part, je constate que la gauche est en crise générale. Il y a d’abord une crise intellectuelle ancienne. Avec d’autres, comme mon collègue Laurent Bonelli, par exemple, j’ai eu souvent l’occasion de montrer dans mes travaux sur la sécurité que la gauche avait perdu la bataille intellectuelle depuis longtemps, en s’alignant progressivement sur les positions idéologiques de la droite. C’est surtout le cas du Parti socialiste, qui a commencé à renier ses valeurs dès la fin des années 1990 et qui a fini par en mourir sous le quinquennat de François Hollande, dans le contexte des attentats dits « islamistes », avec des personnalités très sécuritaires, comme Manuel Valls puis Bernard Cazeneuve. Et, sur la crise sanitaire, on voit bien comment ce qui reste du Parti socialiste soit se tait − et qui ne dit mot consent −, soit affiche un soutien total à la politique macroniste, à l’instar de parlementaires comme Bernard Jomier et Patrick Kanner, qui sont même dans la surenchère sur l’obligation vaccinale.
Les Verts sont également en crise identitaire, en plus d’une sorte de crise permanente de leadership. Et leur leader actuel, Yannick Jadot, s’est clairement aligné, lui aussi, sur le discours macroniste à propos de la crise sanitaire. Quant à la France insoumise, qui a au contraire un leadership excessif et pesant, elle n’a jamais réussi à sortir de son ambivalence sur la crise sanitaire. D’un côté, ce parti politique est le seul à avoir clairement dénoncé la régression démocratique que nous observons depuis mars 2020. Mais, d’un autre côté, il est depuis le départ incapable de remettre en cause de façon un peu globale et intellectuellement structurée la politique sanitaire conduite par Emmanuel Macron. Du coup, il subit, lui aussi, le chantage à la proximité d’avec l’extrême-droite, qui est à la base de la stratégie politico-électorale du président.
Le chantage à la proximité d’avec l’extrême-droite est à la base de la stratégie politico-électorale d’Emmanuel Macron.
Cette ambivalence s’est bien vue à propos du pass sanitaire et des manifestations qui ont lieu tous les samedis depuis le discours présidentiel du 12 juillet. Ces manifestations sont caricaturées par le pouvoir politique, et les médias mainstream qui le soutiennent, comme résultant de prétendus groupes d’extrême-droite anti-vax. Une caricature qui rappelle celle subie par les Gilets jaunes au début de leur mouvement. Or, ceci est faux et je suis bien placé pour le savoir, ayant participé à plusieurs de ces manifestations en province. En réalité, ce sont des millions de personnes, de tous horizons sociaux et politiques, qui se retrouvent car elles n’en peuvent plus de cette gestion autocratique, de cette manipulation permanente des émotions − à commencer par la plus forte d’entre elles, la peur − et de ce piétinement répété des libertés et droits fondamentaux. Des millions de personnes qui, du coup, sont largement orphelines politiquement, la plupart d’entre elles n’ayant rien à voir avec l’idéologie d’extrême-droite.
Propos recueillis par Anthony Laurent, rédacteur en chef / Sciences Critiques.
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References
↑1 | − Voir le livre du journaliste indépendant Lionel Astruc, L’art de la fausse générosité. La fondation Bill et Melinda Gates, Actes Sud, 2019. |
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↑2 | − Romain Badouard, Les nouvelles lois du Web : Modération et censure, Seuil, 2020. |
↑3 | − Laurent Mucchielli, La France telle qu’elle est. Pour en finir avec la complainte nationaliste, Fayard, mars 2020. |
↑4 | − Voir le site internet Quartier Général. |
↑5 | − Sous la dir. de Laurent Mucchielli, La frénésie sécuritaire. Retour à l’ordre et nouveau contrôle social, La Découverte, 2013, et Laurent Mucchielli, Vous avez dit sécurité ?, Champ social Editions, 2012. |
20 mai 2024 à 19 h 26 min
Merci Pr Mucchielli, je suis vos déclarations depuis 2021, elles confortent ce que je pense et ça fait du bien. J’ai lu un livre que je trouve important de Peter C Gotzsche de la révision Cochrane sur les dérives de l’industrie pharmaceutique. Dans une enquête policière il faut trouver le ou les mobiles. En voila une belle description.
13 décembre 2023 à 11 h 07 min
Nous sommes en décembre 2023…
Les bases de données se sont étoffées, des révélations ont été faites, bref, le temps donne raison à ceux qui ont pris le temps de réfléchir.
Personnellement, je ne suis pas spécialiste des questions médicales, mais étant scientifique moi-même, j’ai une capacité certaine à décortiquer données et analyses.
J’ai suivi quotidiennement la mise à jour de la base de données recensant les effets secondaires. Curieusement, des chiffres ont changés à la baisse suite à une opération de maintenance du site. Comme c’est pratique !
Outre le caractère autoritaire et discriminatoire des mesures qui ont été prises, en toute illégalité et cautionnées par des instances aux ordres (conseil d’Etat et conseil constitutionnel), il est aujourd’hui avéré que la balance bénéfice/risque est largement négative à une échelle jamais vue. Par ailleurs, pour les fans de chiffres, de l’aveu de ceux qui remplissaient les fiches de prises en charges (pompiers, infirmiers, ambulanciers…), des primes étaient attribuées pour tout cas signalé. Dans quel but ? un moyen de gonfler les chiffres ?
Pour finir, et maintenant avec le recul que l’on connait, où en sont les vrp du système dans leur argumentaire ?
21 mai 2023 à 21 h 11 min
Bonjour,
Visiblement, les rédacteurs de ce site n’ont pas plus de notions scientifiques que L. Mucchielli, et n’ont pas fait le moindre effort pour aller vérifier ses dires. Pourtant, toutes les sources originales sont disponibles depuis longtemps et décortiquées par des personnes qui comprennent la rigueur scientifique, elles. Non, la science, ce n’est pas donner la parole à un expert présentant le consensus scientifique ET à une grande gueule manipulateur indiquant le contraire, puis laisser le lecteur se débrouiller avec ça. Contrairement à ce que ce site présente, cet article ne donne aucune “clé”, aucun “repère”, et sa pseudo “lenteur journalistique” n’apporte aucune qualité. Quelle honte pour un média qui se prétend dédié aux sciences. Heureusement que d’autres articles relèvent le niveau.
Parmi tant d’autres analyses des sources directes par des personnes ayant eu le courage d’aller les lire et les comprendre:
https://allodoxia.odilefillod.fr/2020/04/26/je-ne-suis-pas-complotiste-mais-a-propos-de-laffaire-raoult/
Bon courage dans ce brouillard d’informations non fiables.
8 novembre 2022 à 16 h 44 min
Bravo à Laurent Mucchielli pour son courage et sa lucidité.
En effet, il y en a toujours, à l’heure actuelle, qui n’ont toujours rien compris, ou font semblant de ne rien comprendre, pour ne pas avouer qu’ils se sont (encore ) fait embobiner par le gouvernement français…
Mais quand on n’a pas d’intuition, on se sent obligé d’écouter, et de croire, les “instances supérieures”, pour se faire une opinion !
C’est certainement ce qui fait toute la différence entre les ” pour ” et les “contre”.
27 novembre 2021 à 13 h 17 min
La démission lamentable des ”gauches”, qui n’ont depuis longtemps de gauche que le nom, est comparable à la débandade criminelle des gauches en Allemagne dans les années1930, qui ont ouvert elles-mêmes un boulevard au nazisme, ainsi qu’à la baisse du pantalon des ”gauches” françaises le 10 juillet 1940, dans le grand amphi du Grand Hôtel deVichy. Léon Blum a écrit fort justement :
”on eût dit que tous ces parlementaires avaient été plongés dans un bain toxique”.
J’ai ma petite idée sur la débandade minable de la gauche française. Ellest composée de personnalités arrivistes (on le voit tyrop dans les milieux universitaires), qui amène les jejunes chercheurs, au lieu de prendre leur temps pour nousdonner des chefs-d’oeuvres comme Adrien Douady, sont obsédés par la détestable fièvr amérciaine de publier à tout prix sachant qu’ils seront publiés sans avoir été réellementv lus. Cette obsession les rend dociles (la rpécarité rend docile, et les gouvernements français, depuis au moins 30 ans, ont augmenté autant qu’lis ont pujnla précarité des chercheurs, universitaires et même des jeunes entrepreneurs. Nons eulement la rpécarité rend docile, et à le fin eclave mais enne nuit profondémentv à, la qualité de la recjherche intellectuelle. Ainsi la précarité nous donne des citoyens de moins en moins politiquement conscients de ce qui se passe, et par)desus le marché, tue peu à peu l’esprit critique aussi sûrement que de l’arsenic à coup de petites gorgées indétectables pendant 15 ou 20 ans. Ce poison agit peu à peu dans tousles strates de la société.
Exemple ,:un jour j’ai lu que M. Mélenchondemandaitb unaudit sur la dette française. J’ai écrit personnellement à M. Mélenchon pour le féliciter de cette idée. Mais je lui ai expliqué que l’idée n’est même pas un projet q et qu’il fallait à tout prix détailler ce qu’on entendrait par AUDIT. Je lui ai donrésumé quemlqiues-unes des diées directrices qjui seraientv indispensable de mettrefv en oeuvre pour réaliser ubn véritable audit, rédigé non par des ”’experts” chevronnés da,ns l’artv d’enterrer les questions hgênantes, maois d^par des mathématiciens reconnus, tfavaillant à, au moins une dizaine.Car un auditd e cette envergure n,écessaite de solides connaissance smathématiques de très haut niveau, pas des amateurs oujn des cuistres qui se parent des mplujmes du paon. Je lui avait expliqué que notre dette est en grande partie illégale, e,n essayant de lui montrer dans les grandes lignes pourquoi. Je propsais de redéfinir nous-mêmes cette dette en n’en reconnaissant que la partue jugée mathématiquement légale (ce qui impliquait nos législations, bien faites pour les lutyets contrefv l’usure. Ce’stvterrible : comme partout nos lois, sont généralemlent bian faites par des gens sérieux, mais ELLES NE SONT JAMAIS APPLIQUEES; Dans le dmaonuie fkinancier c’estrvla catastrophe : comme dans la chanson de Bourvil, un banquier condamné pour usure selon nos lois en vigueur, on ne le verra jamais ! pourquoi ? mais come dans la chanso,n de Bourvil, ”un juge dans ujn proicès financioer qui copnnaît un minimum de mathématiques financières, jamis on ne le verra ! donc ces juges se fientv à,des expetrs, qui comme parc hasard sontyd es hommes de mpaille des banques qui connaissent certes des techniques bancaires mais ne connaissent pas plus que les juges les mille et une façons de tojurner les lois su l’usure !
Bref, M. Mélenchon n’a spyrement jkamis lu lui-même ma lettre, et si par extraiordoinaire jun de ses moilitans l’a lue, elle est aléle droit au panier, en tout cas je n’ai jamais eu de réponse.
C’est dans tous les domaines la même chose. La médiocrité intellectuelle s’est emparée de tous les pouvoirs, l’instruction publique a été saccagée, détruite. le fond du fond de ,notre descente aux enfers est là, c’estexactementc equi dit M. Mucchielli, etgbien que je ne partage pas ses engagements à gauche, je le respecte infiniment, parce qu’il fait les bons diagnostics sur tout : j’e suis 100 % avec lui dans ses dénonciations de ce qui nous nuit, et je méprise ceux qui le diabolisent et cherchent à le marginaliser. C’est un homme hautement estimable, non vénal, honnête, et j’estime heureux que dans le camp politique qu’il défend, il existe des personnes de bonne foi et d’une profonde intelligence comme lui.
Comme dans la célèbre fable de La Fontaine, je préfèrerai toujours un ennemi intelligent et de bonne foi qu’un ami sot , paresseux, arriviste, intellectuellement et moralement médiocre.
14 novembre 2021 à 20 h 03 min
Merci pour cet exposé passionné.
Je ne me fais aucune illusion sur le BigPharma: https://blogs.mediapart.fr/peter-bu/blog/310317/assassins-en-costume-cravate
Ni sur “ces oligarchies qui nous gouvernent”
https://blogs.mediapart.fr/peter-bu/blog/100918/ces-oligarchies-qui-nous-gouvernent
Juste deux détails:
Pourquoi parler des “influenceurs” alors que ne sont que des “propagandistes”?
Vous oubliez, comme tout le monde, le pire aspect du “pass sanitaire”: l’interdiction de l’accès à l’hôpital aux personnes non vaccinés ce qui voisine le crime de “non-assistance à la personne en danger”.
Enfin, avez-vous vu https://www.aimsib.org/en/2021/11/06/un-contrat-pfizer-cee-a-peut-etre-fuite/
2 novembre 2021 à 15 h 11 min
J’ai lu l’article avec attention. La science s’est construite sur la controverse, je suis donc intéressé par celle-ci. Je ressens néanmoins un malaise… Pourquoi tant de “politique” dans l’argumentation ? Pour quoi se bat le chercheur ? Pour une autre politique de santé et pour une politique vaccinale plus ciblée ? Ou pour un raffermissement de la démocratie ? Ce ne sont pas les mêmes sujets, pas les mêmes arguments, pas la même science.
De même, la vérité scientifique se passe de soutien politique, en particulier parlementaire.
Il est également inquiétant de comparer la politique vaccinale en France avec d’autres pays sans être précis…
Et le chercheur récolte ce qu’il sème : des encouragements de dire enfin la vérité, contre le gouvernement autoritaire. Disparu le débat sur le bienfondé ou non de la vaccination. Malaise…
18 octobre 2021 à 7 h 07 min
Le drame de “la gauche” est qu’elle n’a pas souvent été capable de mettre en avant des références, valeurs, convictions…qui ne soient pas autre chose que du “réchauffé” de celles de la droite (importance du travail, de l’ordre,de la Science…Marx en était un peu la caricature).
Les ZADISTES en font les frais écrasés à coup de bulldozers
17 octobre 2021 à 10 h 56 min
Bonjour
Je continue mon analyse pour ceux qui ne capteraient pas la racine du discours de Laurent Mucchielli. Il est DR CNRS, intelligent et cultivé et sait parfaitement que son argumentation sur le rapport risque/bénéfice des vaccins ARN, l’efficacité de la vaccination de masse sur la régression de l’épidémie, la vaccination des jeunes, l’hydroxychloroquine etc…, n’est pas soutenue par les données scientifiques disponibles. Il faut donc comprendre ce qui le motive. En d’autres termes, il utilise délibérément son image et de faux arguments scientifiques comme caisse de résonance pour un objectif strictement politique, qui serait légitime s’il était assumé comme tel.
Bien cordialement
Slim
23 octobre 2021 à 20 h 07 min
Bien d’accord avec vous. De la part d’un chercheur, on attend des propos plus mesurés et argumentés que
1) les confinements ne servent à rien. Alors de regarder les courbes d’évolution de l’épidémie dans différents pays ayant des stratégies différents pour voir que, au minimum, les confinements sont un des moyens de limiter le nombre de cas, d’hospitalisations et de décès. Le cas particulier de la Suède est a regarder de plus près, mais comparé aux autres pays scandinaves ses résultats sont moins reluisants, et d’ailleurs des restrictions ont aussi été mises en place après un certain délai.
2) les “centaines de décès” liés à la vaccination. Sur quelle zone (France, Europe, Monde …) ? Combien recouvrent exactement ces “centaines” ? Et de quelles autres affections souffraient les patients concernés ?
Voilà deux articles à la suite très décevants de la part de ce site qui présenta habituellement des informations plus complètes.
1 décembre 2021 à 17 h 16 min
Et c’est assez affligeant qu’un site nommé “Sciences Critiques” lui déroule le tapis rouge comme ça sans aucune contradiction réelle dans les questions posées, sans le mettre face aux multiples preuves que “la science en train de se faire” (crédo de ce site normalement) a fourni dans des milliers d’études depuis 2 ans maintenant.
La connaissance augmente par le consensus après débat et inter-relectures des paires, et ce n’est pas parce qu’il y a “M. le chercheur XXX” qui aurait dit autre chose que ça a une valeur en soi. C’est de l’addition de toutes les analyses ensemble que se dégagent les preuves les plus solides. Jamais une brebis galeuse n’a trouvé un truc miraculeux que 90% des autres vont désapprouver. Or c’est le cas pour les affirmations de Mucchielli. Il est parfaitement clair avec 2 ans de littérature sur le covid que toutes ces preuves disent en gros l’inverse de Mucchielli, et qu’il le sait et qu’il raconte sciemment de la merde, il n’y a vraiment pas d’autres mots à ce niveau de mensonge volontaire.
Sciences Critiques/Technologos devrait se remettre en question sur l’honnêteté de tout ça…
20 janvier 2022 à 12 h 50 min
Ah bon quelles preuves, celles qui disent que la vaccination limite la transmission ou celles sur l’efficacité du vaccin?
Vos propos confirment l’interview, vous critiquez mais n’apportait aucun élément supplémentaire! Je comprends que votre ego soit touché , vous devez faire partie de ceux prêt à « emmerder » les non vaccinés! et enfin vous manquez de lucidité pour affirmer que la politique menée est efficace! Je rappelle que 90% de la population est vaccinée et qu’hier on en était à 450000 cas en une journée…
Pour le traitement médiatique, l’auto validation permise par les fact-checker est sans appel, aucune remise en cause des propos politiques, ni de ceux des labos (mais ça semble vous convenir, c’est plus facile de répéter que de réfléchir, hein)
Quand le sage montre la lune les idiots regardent son doigt!
23 janvier 2022 à 12 h 01 min
Bonjour Gregory,
Bien vu. J’imagine, telle la voix des maîtres, que la justification se suffit d’elle même : la risible livraison du CAE.
Bref, comme le suggère Gérald Kierzek lors d’une interview, ne regardons pas le côté juge-partie, les conflit d’intérêts, et tutti quanti, l’essentiel est de croire ce qui est. Et ce qui est, pas besoin d’aller au-delà, est ce qui émane de la puissance.
Le reste n’étant ensuite qu’à ranger immédiatement dans la commode catégorie fourre-tout obscurantisme/conspirationisme pour clore un débat trop technique.
6 février 2022 à 16 h 32 min
1) Concernant la vaccination.
Il n’est plus dit nulle part que la vaccination limite la transmission. Il est juste dit, et démontré, que la vaccination limite les risques de forme grave. Regardez simplement l’évolution des ratios décès/cas et réa/cas en fonction tu taux de vaccination.
2) Il ne s’agit pas d’emmerder les non-vaccinés et de dire que la politique suivie est efficace. Personnellement je serais totalement favorable à une obligation vaccinale générale pour tout le monde au-dessus de 15 ans par exemple. Mais il faut un courage politique qui fait défaut en période électorale.
3) Pour tout ce qui concerne les données annexes (conflits d’intérêt et autres), il sera bien temps de s’en occuper lorsque la situation sera plus stable.
7 février 2022 à 23 h 01 min
Wow, un commentaire qui ne me nourrit pas mais qui laisse supposer que son auteur doit en avoir sous les pieds.
1) Ha, un aveu sur le changement de discour. Laissons le choix d’interprétation des ratio et autres chiffres. Vous avez une réelle intention d’embrumer le lecteur en n’en disant pas plus que «juste dit, et démontré» ou il y a des des explications plus crédibles ailleurs que vous allez nous fournir en vous le supliant ? Baby boom / espérance de vie, 2 années de “filtrage” / emergence de variant plus contagieux mais moins virulent, circulation réelle à bas bruit/automatisation dépistage, des modèles sérieux ? Non, juste la simple et pure gloire de la vaccination ? Trop léger.
2) Courage de pacotille. Le courage aurait été de financer convenablement l’HP entre autres et de rémunérer aussi convenablement le personnel soignant (démissionnaire bien avant la pandémie), que cela soit incitatif/valorisant. Le réel courage aurait été de supprimer tous les facteurs de commorbidité, tout comme supprimer toute source de pollution routières, le bourrage par le sucre et interdire la vente de clopes par exemple qui tuent bien plus par an. Et depuis longtemps. Des suggestions plus fermes ou de quoi s’agissait-il alors ?
3) Ben voyons ! Tirons des plans sur la comète «stabilité». Vous faites partie de leur petit personnel en leur tenant un planning serré ou à leur préparer quelques valises 🙂 ? Le temps n’est pas suspendu. Il n’y a aucune raison objective à ne pas enquêter et ne pas inquiéter des personnes aussi suspectes soient-elles dans les conditions actuelles. Sinon, vous préconisez quoi en attendant, une nouvelle dose ?
Puisqu’il faut en passer par là pour tirer les vers du nez de ceux qui feignent vouloir m’éduquer, allons-y.
14 octobre 2021 à 12 h 32 min
Merci beaucoup pour votre parole libre et votre contribution essentielle à la vie démocratique. Merci également pour votre engagement moral, professionnel, éthique, et votre ténacité face à tous ceux qui veulent vous discréditer. Il nous faut relayer vos travaux et analyses. J’espère que les gens vont se réveiller et comprendre le sens réel de ce qui leur est imposé. Cette épidémie est l’occasion d’exercer une politique “sanitaire” qui n’a rien de sanitaire et au contraire attaque les fondements des libertés et de la vie en société. La France Insoumise et/ou tout rassemblement à gauche vont-ils enfin s’engager et se positionner contre cette politique morbide et liberticide ? Il y a urgence à débattre de ce qui se passe actuellement. Beaucoup de ceux qui pensent encore que le vote sert à l’expression citoyenne l’attendent expressément. Tellement ont déjà renoncé et renoncent chaque jour, dégoûtés… C’est tellement mieux de régner quand tout le monde est divisé ! Et quand toute contestation est décrédibilisée, étouffée…
13 octobre 2021 à 22 h 05 min
Bonjour
Les informations détaillées sur les vaccins, les traitements et l’épidémiologie du Covid-19 sont publiées dans la littérature scientifique internationale. C’est là qu’un débat peut avoir lieu en suivant les règles de précision, de documentation et de contradiction propres à la communauté scientifique. Même si elles ne sont pas parfaites elles garantissent une qualité d’information infiniment meilleure que la grande presse, les blogs, les sites internet et les réseaux sociaux. Si on fait l’effort d’aller s’y informer, le consensus qui s’en dégage ne conforte pas les positions de Mr. Mucchielli.
Bien cordialement.
Slim
17 octobre 2021 à 11 h 34 min
J’aimerais approfondir la question, auriez-vous quelques pistes à me suggérer ?
12 octobre 2021 à 12 h 34 min
Merci pour ce regard éclairé et différent de la doxa
On se sent moins seul et nous sommes nombreux à vous soutenir
12 octobre 2021 à 10 h 16 min
Merci pour cet interview. Je découvre votre site avec plaisir. Il reste quelques lieux où l’on pratique le journalisme!
Tout mon soutien à Laurent Mucchielli pour son travail, et son courage.
18 octobre 2021 à 7 h 03 min
Je plussoie (cf Tintin)
10 octobre 2021 à 20 h 54 min
Magnifique interview : une bouffée d’air frais dans l’atmosphère irrespirable que nous traversons actuellement, enfants masqués inclus. Merci.
9 octobre 2021 à 0 h 18 min
Juste un grand merci pour cet exposé qui traduit si bien ce que nous sommes nombreux à penser et subir. Toute discussion sur ces sujets brûlants est impossible, même avec d’excellents amis. J’espère que la lecture de ce texte finira par les faire réfléchir, ou tout au moins entamera quelques certitudes imposées par les autorités.
Je suis effondrée de voir qu’aucun parti politique y compris EELV auquel j’adhère, ( ce qui est encore plus grave au vu de nos valeurs revendiquées) n’ose s’opposer au discours jupitérien. La raison qu’ils invoquent est de ne pas soutenir l’extrême droite! Quelle erreur politique.! C’est précisément comme ça qu’ils vont jeter une partie de la population dans leurs bras. A croire qu’ils le font exprès pour enclencher la machine à perdre.